De concert, la FFB et la Capeb des Pays de la Loire tirent la sonnette d'alarme sur la situation de l'apprentissage. Alors que la région compte parmi les bons élèves en France avec 6 400 apprentis dans le bâtiment, dont 2 000 nouveaux l'année dernière, les professionnels s'inquiètent d'une chute de la demande chez les jeunes, comme de l'offre de la part des entreprises qui manquent de visibilité. « Par rapport à la même période de l'année dernière, nous comptons un quart de candidats apprentis en moins », alerte Michel Brochu, président de la Capeb régionale.
Enquête commune. Côté entreprises, les deux fédérations mènent conjointement une enquête pour connaître celles qui envisagent d'accueillir un apprenti et les mettre en relation avec les CFA. Pour l'heure, sur quelque 500 répondants, 75 % assurent vouloir former un jeune.
Une campagne de communication a été lancée pour contrer les effets de la crise sanitaire qui a stoppé les recrutements pendant trois mois et empêché les CFA d'organiser leurs traditionnelles journées portes ouvertes. « Cette crise génère des craintes de tous les côtés. Il faut absolument remettre du positif en mettant en avant les aides très importantes que le gouvernement a annoncé le 4 juin », explique Régis Rousseau, président de la FFB.
L'enjeu est d'autant plus crucial qu'une autre décision, prise à l'issue de la loi du 5 septembre 2018 assouplissant le système d'apprentissage, pourrait bien mettre à mal les finances des CFA cette année : « Depuis cette réforme, les établissements sont rémunérés au contrat. Il leur en faut un nombre suffisant pour qu'ils équilibrent leurs comptes, ce qui s'annonce difficile à atteindre aujourd'hui », estime Régis Rousseau.