Pays de la Loire Projets de réseaux de télécommunication à haut débit

- La Roche-sur-Yon va choisir son opérateur. - Région et départements lancent des études.

La Roche-sur-Yon est, dans les Pays de la Loire, l'agglomération la plus avancée sur un projet de réseau de télécommunication local à haut débit, ou MAN (Metropolitan Area Network). La ville prendra, dans quelques semaines, une décision sur l'opérateur retenu pour lancer ce projet. Une étude confiée au cabinet parisien Iksen a permis de retenir trois options allant de 35 à 97 millions de francs d'investissements initiaux.

Le réseau mesurerait 92,7 km et parcourrait quinze communes du pays yonnais. D'un débit de 155 mégabits par seconde, il serait doté de huit commutateurs ATM. Cette technologie « d'après Numéris » permet un très haut niveau de définition et de compression. Une inconnue subsiste : quel sera l'apport financier de La Roche-sur-Yon, et celui de ses partenaires ?

Dans la Sarthe, la communauté urbaine du Mans (CUM) a fait figure de pionnier en installant, dès 1992, un réseau de 15 km de fibres optiques pour relier ses principaux sites. Cet investissement de 3 millions de francs est aujourd'hui largement amorti. En revanche, la CUM n'a pas l'intention de conduire un projet de réseau à haut débit de plus large échelle, car l'agglomération est déjà desservie par les opérateurs France Télécom et la Lyonnaise Câble. Ce dernier propose déjà des accès Internet par câble sur la ville.

Parallèlement, le conseil régional réfléchit à l'opportunité d'un réseau à l'échelle des Pays de la Loire.

Six scénarios pour la région

La région vient de recevoir les conclusions d'une étude confiée au cabinet lyonnais Ceris sur la réalisation d'un réseau qui relierait quatre à huit « plaques » de télécommunication locales, en priorité les chefs-lieux. En fonction de son étendue, l'investissement pourrait aller de 300 à 600 millions. Ceris propose six scénarios aux élus régionaux : du « laisser-faire le secteur privé » au statut d'Etat-opérateur privilégiant la logique d'aménagement du territoire. En plus de ces choix politiques, qui seront soumis aux élus en 1998, s'ajoutera la question des utilisateurs de ce réseau : enseignement, secteur médical, entreprises, etc.

En Mayenne, le conseil général conduit un projet intitulé « Cyber Mayenne ». La phase d'étude et d'expérimentation vient d'être lancée pour deux ans. Elle consiste d'abord à recenser les besoins privés. Pour l'heure, Jouve et Imaye, poids lourds de l'imprimerie basés à Mayenne, seraient intéressés. Un embryon de réseau, vraisemblablement hertzien, reliera les villes de Mayenne et Laval à un accès Internet de 528 kilobits par seconde. Après une période d'essai, un vrai réseau départemental à plus haut débit sera envisagé. A Nantes où les besoins des entreprises ont été recensés, le principe d'une étude devrait être voté cette année.

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