Au 1er janvier 2009, le passage du Grand Toulouse en communauté urbaine sera effectif. « Premier effet de cette évolution, la mise en œuvre d’un PLU d’agglomération permettra de renforcer les compétences de celle-ci en matière d’urbanisme », affirme Allain Fillola, maire de Balma et vice-président de la communauté d’agglomération chargé de l’urbanisme. Avec, entre autres priorités, une volonté de lutter contre l’étalement urbain. « Il est nécessaire de mettre en œuvre une politique de densification pour éviter une consommation excessive du territoire, avec ses corollaires en termes de transport et de dépense d’équipement. » Une politique qui passe avant tout par une démarche volontariste de maîtrise foncière. Alors qu’une dizaine d’opérations publiques dédiées à l’habitat, représentant plus de 900 hectares, sont actuellement en cours, la création d’un établissement public foncier local en 2006 s’inscrit dans cette volonté. « Une de nos premières décisions, dans le cadre de la communauté urbaine, sera de renforcer de manière importante la capacité d’intervention et les moyens financiers de l’EPFL », assure Alain Fillola.
Pour mettre en œuvre cette politique, le maire de Toulouse a recruté Philippe Mahé à la direction générale des services. Ancien DGS de la communauté urbaine de Nantes, celui-ci a mis en œuvre fin septembre le transfert des compétences communales (programme d’aménagement d’ensemble, déchets, cimetière, signalisation), vers l’agglomération, désormais prête à se transformer en communauté urbaine.
Pierre Cohen pose ainsi un à un les jalons pour « mener une politique de logement plus offensive », une politique de transports et de déplacements caractérisée par ses deux nouvelles lignes de tramway et l’ébauche d’une ligne circulaire de transport en commun, des zones d’habitat et d’activité où maîtrise des coûts du logement, qualité des espaces publics et accessibilité dessinent les traits de la métropole toulousaine du xxie siècle, sans doute plus resserrée « mais aussi plus solidaire et cohérente ».