EDF et le CNRS viennent d'inaugurer sur le site EDF R&D de Chatou (Yvelines), un laboratoire commun baptisé « Cellules solaires en couches minces » et consacré au développement d'un nouveau procédé de fabrication des cellules photovoltaïques. Jusqu'alors réalisé sous vide selon des méthodes coûteuses, le matériau CIS (cuivre, indium, sélénium) qui constitue les pellicules de semi-conducteurs des cellules photovoltaïques peut désormais être obtenu à pression atmosphérique grâce au procédé électrolytique mis au point par une trentaine de chercheurs d'EDF, du CNRS et de l'Ecole nationale supérieure de Chimie de Paris (ENSCP).
Cette nouvelle technique est le fruit du projet de recherche Cisel (cuivre, indium, sélénium électrodéposé) lancé en 2000 par EDF et le CNRS/ENSCP, avec le soutien financier de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et la collaboration de Saint-Gobain Recherche.
Trois objectifs
Le projet Cisel se fixe trois objectifs : optimiser la performance photovoltaïque du CIS électro déposé pour atteindre un rendement en laboratoire de 14 %, démontrer la faisabilité d'un produit industriel en réalisant un module photovoltaïque de 0,1 m2 de rendement 10 %, définir une stratégie de valorisation industrielle et sa mise en place à l'horizon juillet 2004. EDF voit dans cette innovation des perspectives de développement significatif de la filière photovoltaïque dont la part est aujourd'hui très réduite du fait du coût de production des modules très élevé. Un coût qui serait divisé par trois grâce au procédé Cisel. L'équipe de chercheurs espère parvenir au stade de l'industrialisation en 2007.
