Les chantiers en ville sont source de multiples gênes (bruit, emprise sur l’espace public) voire de dangers pour les usagers et les riverains (pollution, dégradation de bâtiments sous l’effet de vibrations). Pour réduire ces nuisances et risques, les gestionnaires de l’espace public s’intéressent aux chantiers « furtifs ».
La communauté urbaine de Lille et la Ville de Paris ont à ce titre participé au projet de recherche « Furet », sous la houlette de l’Agence nationale de la recherche. La vocation du projet, piloté par le Centre d’études techniques de l’équipement Ile-de-France, était de tendre vers une plus grande acceptabilité sociale des chantiers, notamment grâce à une meilleure planification et à une réduction des nuisances (bruit, déchets, pollution…).
Un logiciel en a été tiré : en associant des indicateurs à chaque produit ou technique, il permet d’estimer - voire de réduire - le niveau de gêne engendré par un chantier, comme l’illustre Julian Bilal, responsable des bureaux d’études et projets chez Colas : « Dans le cas de la réalisation d’une chaussée, le logiciel propose et compare plusieurs options. Par exemple, la pose de pavés demande une vingtaine de jours contre une seule pour un enrobé bitumineux à chaud. Si le maître d’ouvrage souhaite toutefois retenir la première option, le logiciel propose alors un ensemble de solutions pour réduire le délai du chantier (multiplication des équipes de mise en œuvre…), et donc la gêne induite. »