Parce qu'il est important, selon Jean-Jacques Lasserre, président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, « de ne pas risquer plusieurs décennies de retard en ratant le train de l'aménagement numérique du territoire », les premiers coups de pioche vont être donnés fin janvier entre Urt-Belocq et Artiglouve-Artix pour construire le réseau Internet haut débit départemental. Cette toile d'araignée de 1 431 kilomètres, dont 960 en fibres optiques, doit couvrir 92 % du territoire d'ici à la fin 2006. « Tous les établissements d'enseignement, les hôpitaux, les administrations et 68 zones d'activités industrielles et commerciales, ainsi que la quasi-totalité des foyers du département auront un accès à Internet haut débit », assure Jean-Jacques Lasserre. En tout, 164 des 165 noeuds de raccordement NRA de France Télécom seront raccordés, soit une couverture de 99 % de la population.
62 millions d'euros
Ce projet d'un coût d'environ 62 millions d'euros est porté par le conseil général qui finance l'opération à hauteur de 42 millions d'euros. Mais Jean-Jacques Lassere espère une participation de 10 millions d'euros de la région et 12 millions d'euros des fonds européens (lire encadré ci-dessous). Le reste est supporté par deux sociétés privées, dans le cadre d'une délégation de service public (DSP) d'une durée de vingt ans.
Coactionnaire à 27,6 % d'une entité spécialement créée, « Iris 64 », la société de construction Sogetrel se charge de la conception et de la réalisation du réseau. Il sera commercialisé, au fur et à mesure, dès le mois de juin par LDC Collectivités (groupe Neuf Télécom).
200 emplois indirects pendant deux ans
Sogetrel emploie déjà 150 personnes dans le Sud-Ouest, à Bordeaux et à Toulouse. Comme pour les autres délégations de service public auxquelles elle participe en Alsace, dans l'Oise, l'Hérault et le Limousin, son intervention dans les Pyrénées-Atlantiques crée localement des emplois. « Nous avons ouvert deux agences à Pau et Irun et embauché vingt personnes, des ingénieurs d'études et des conducteurs de travaux, confie Frédéric Zimer, président de Sogetrel. Par ailleurs, nous estimons que le réseau générera, pendant au moins deux ans, 200 emplois indirects dans les bureaux d'études et les entreprises de génie civil de la région. »