Réalisée par la Cellule économique Rhône-Alpes (CERA), avec l’appui de l’ensemble des acteurs locaux du secteur, l’étude sur le recyclage des déchets du BTP montre que l’objectif de 70% de recyclage d’ici 2020 est en passe d’être atteint. « A l’échelle de la région Rhône-Alpes, le taux de valorisation des déchets se situe entre 60 à 62% », précise Stéphanie Pépin, chargée d’études économiques et statistiques au CERA.
Autre enseignement de l’étude : le quart des besoins du secteur de la construction est aujourd’hui couvert par les matériaux recyclés. « Ce résultat nous montre que le recyclage est un complément d’accès à la ressource », souligne Christophe Jozon, président de la Commission granulats de recyclage au sein de l’UNPG.
Bien sûr, l’organisation professionnelle plaide pour que les acteurs du recyclage, carrières en tête, fassent mieux. « Il faut inciter les sites que ne participent pas à la valorisation des déchets de le faire, insiste Michel Zablocki, président de la commission recyclage Rhône-Alpes. C’est une activité complémentaire pour les carrières ».
A l’échelon national, le gisement des déchets du BTP représente 250 millions de tonnes par an issus des opérations de déconstruction de bâtiments ou d’ouvrages de travaux publics. « Plus de 60% de ces déchets sont aujourd’hui valorisés au sens de la directive européenne. Il convient d’ajouter 20% de déchets valorisés directement sur les chantiers, sans passage une installation, et 15% qui partent des installations de type décharge de classe 1 et 2. Restent 5% de déchets, soit 12,5 millions de tonnes qui ne sont pas tracées », indique Christophe Jozon.
Et ce dernier d’ajouter « Nous devons recycler mieux ». Parmi les pistes évoquées, l’UNPG milite pour une « amélioration des techniques de construction et de déconstruction afin d’augmenter la part des matériaux recyclés dans le produit fini ».