Tour à tour, les conseils départementaux de la Bourgogne-Franche-Comté et du Grand Est ont dévoilé leurs plans de relance post-Covid, ces dernières semaines. Avant tout centrées sur leurs compétences en action sociale, les mesures incluent, dans certains départements, des coups de pouce à la construction, selon des montants proportionnels à leur taille. Le « petit » Territoire de Belfort débloque ainsi 3 M€ d'investissements en sus des 20 M€ de son budget primitif. La Moselle, bien plus étendue, a annoncé le 7 juillet dernier une nouvelle enveloppe de 15,2 M€ (chaussées, giratoires, ouvrages d'art, collèges… ) qui représente près du tiers de son « plan d'urgence » en 40 points. Elle rappelle en outre que les 52 M€ de travaux inscrits dans son budget primitif n'ont subi « ni annulations de chantiers, ni retards de paiement ».
Décisions originales en Côte-d'Or. La Saône-et-Loire consacre à l'économie, construction incluse, la moitié de son plan de soutien de 50 M€ voté dès la mi-mai. Quant à la Côte-d'Or, elle accorde au BTP plusieurs mesures exceptionnelles. Indirectement, par des adaptations de son soutien aux communes et intercommunalités (baisse du seuil de dépenses éligibles aux subventions, prolongation d'un an des aides aux investissements, lancement de deux appels à projets pour les transitions numérique et écologique dans les communes de moins de 10 000 habitants) ; directement comme maître d'ouvrage, par le relèvement à 40 % de son avance sur travaux au lieu de 20 % ; et de façon très originale au chapitre social, par deux mesures souhaitées par la FRTP : jusqu'à la fin de l'année, le cumul du RSA et d'un emploi salarié sera possible et la clause d'insertion des marchés publics est suspendue.