Sérieusement inquiète des incendies qui ont ravagé d'anciens immeubles dans le centre-ville au cours de ces dernières années, la municipalité a décidé d'inciter les propriétaires à entreprendre les travaux nécessaires.
« Selon l'Insee, entre 1982 et 1990, 1 376 logements de l'hyper-centre ont été mis aux normes de confort. En revanche, les parties communes n'ont pas été rénovées. Les risques d'incendie liés à l'état de vétusté de nombreuses cages d'escalier, à l'état défaillant et archaïque des réseaux, à l'entassement des cartons dans les caves et les greniers ont amené les élus à faire établir un bilan des parties communes des copropriétés de ce secteur », indique Jean-Yves Chapuis, adjoint chargé de l'urbanisme. Conduite par le Pact Arim d'Ille-et-Vilaine, cette étude montre que le quartier central est essentiellement constitué de deux types d'immeubles (ceux à pans de bois groupés autour de la cathédrale et ceux de la reconstruction suite à l'incendie de 1720), et que les trois quarts de ces bâtiments sont en copropriété.
En moyenne, huit copropriétaires _ dont moins de la moitié habite à Rennes _ se répartissent les biens de ces immeubles. L'analyse a montré que 60 % des cages d'escalier sont dans un état vétuste, ou très vétuste, voire dangereux.
La ville, l'Etat et l'Anah ont signé pour une Opah thématique qui intègre soixante immeubles à restaurer dans les trois années à venir.
Pour sa part, la ville de Rennes s'engage à financer 50 % du coût de l'intervention d'un maître d'oeuvre qualifié (avec un plafond de 9 000 francs par cage d'escalier). A travers la prime à l'amélioration de l'habitat (PAH), l'Etat accorde 400 000 francs et l'Anah dégage un budget de 3 millions de francs (750 000 francs en 1997, 1,05 million en 1998 et le solde pour la dernière année). Le suivi de l'opération - assuré par le Pact Arim (1,31 million pour trois ans) - sera pris en charge à hauteur de 50 % par la ville de Rennes avec une aide de 25 % de l'Etat et une subvention d'un montant équivalent que pourrait accorder le conseil général d'Ille-et-Vilaine.
Charte qualité
Enfin, une charte qualité a été signée avec les syndics, l'ordre régional des architectes et les concessionnaires et exploitants de réseaux. Ainsi, EDF-GDF prend à sa charge les frais d'étude et accorde une aide financière maximale de 10 000 francs par immeuble. France Télécom vérifiera gratuitement l'ensemble des installations téléphoniques.
La Compagnie générale des eaux, après avoir réalisé les études gratuitement, accordera une aide de 200 francs par compteur rendu accessible, la colonne d'eau étant réalisée par la CGE.
PHOTO : LA VILLE, L'ETAT ET L'ANAH S'ENGAGE A FINANCER UNE PARTIE DE L'OPERATION DE RESTAURATION