Rentrée tonique pour la cellule Bâti scolaire

La cellule Bâti scolaire du ministère de l’Education nationale sort de l’ombre. Pour asseoir sa notoriété dans les petites communes démunies en ingénierie, l’entité créée en 2019 bénéficiera d’une campagne de communication à partir de la rentrée.

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A la faveur du plan France Ruralité, la cellule Bâti scolaire du ministère de l'Education nationale compte se rapprocher des petites petites communes.

Après 40 ans de silence sur son patrimoine bâti, le ministère de l’Education nationale donne de la voix, en s’appuyant sur les usagers des 60 000 établissements qui accueillent plus de 12 millions d’élèves dans 157 millions de m². La volonté de coller aux besoins a présidé à la naissance de la cellule Bâti scolaire en juillet 2019.

Equipe pluridisciplinaire

60 représentants de l’administration centrale et une cinquantaine de collectivités ont participé aux échanges préalables à la validation de la feuille de route de l’entité dirigée depuis ce printemps par Lorna Farre, issue de la fonction publique territoriale et spécialiste de la gestion du patrimoine public. Les six membres de son équipe associent notamment des compétences en pédagogie, santé, concertation…

Les périodes de confinement qui ont suivi sa naissance ont contraint la cellule à concentrer ses premiers travaux sur la gestion sanitaire du patrimoine. Le mois de juin 2022 a marqué une première étape d’élargissement de son audience, avec la publication des premiers guides thématiques. Près de 10 000 contributeurs ont participé à la concertation qui a permis de photographier les attentes. Le ministère met la littérature technique qui en résulte à la disposition de tous, à travers un site dédié qui sert aussi à diffuser des comptes rendus d’opérations exemplaires.

Notoriété à consolider

Avec 255 000 pages vues, 60 000 téléchargements et 90 000 visiteurs recensés en août 2023, le décompte des consultations encourage la cellule. Mais l’équipe a bien enregistré le déficit de notoriété mis en évidence par la mission d’information sénatoriale sur le bâti scolaire : le rapport remis le 28 juin dernier reconnaît que le bloc communal semble accueillir favorablement l’existence de la cellule « quand toutefois les élus la connaissent, ce qui est loin d’être le cas pour tous »…

La campagne de communication annoncée pour l’année scolaire à venir contribuera à positionner le nouvel outil du ministère de l’Education nationale parmi les interlocuteurs naturels des petites communes. Le plan France ruralités, annoncé mi-juin, libérera ces dernières de l’incertitude sur l’avenir de leur patrimoine scolaire : la Première ministre s’est engagée à leur donner une vision à trois ans, à l’issue d’une concertation avec les élus locaux, à l’échelle de chaque département.

Réseau de référents

L’automne 2023 renforcera la visibilité institutionnelle de la cellule. Elle rejoindra le comité de pilotage du plan Edurénov, conduit par la Banque des Territoires, sous l’égide du ministre de la Transition écologique. Cette légitimation prolonge une coopération déjà engagée dans plusieurs groupes de travail, avec les institutions majeures de l’ingénierie publique : Ademe, Cerema, CSTB, ANCT.

Dans chaque académie, l’instance rattachée au secrétariat général du ministère disposera, dès la rentrée 2023, d’au moins un référent. Tout en veillant au respect des orientations de l’Etat, ces experts canaliseront la remontée et la prise en compte des demandes des territoires.

Amiante : état des lieux en vue

Le changement de braquet de la jeune institution s’appuiera sur les relectures en cours, dans la perspective de prochaines publications très attendues. La cellule cite notamment le guide « Bouger dans les espaces scolaires », qui donnera à ces derniers la fonction de support pédagogique. Un cahier pratique traitera de la renaturation de ces espaces et de la gestion des déchets végétaux.

Enfin, la cellule a relancé cet été son grand chantier mis entre parenthèses par la crise sanitaire : la consolidation des données. Une priorité se dégage de la réunion du 3 juillet dernier entre le ministère et les associations d’élus : disposer d’un état des lieux de la présence d’amiante.

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