En matière de développement durable, l'action de chaque salarié compte, quelle que soit sa position dans l'entreprise, considère Sandrine Hérès, DRH d'Icade. Le groupe immobilier, qui entend faire baisser de 28 % ses émissions de CO2 à l'horizon 2030, a lancé il y a un an l'Icade Climate School, un programme de formation dédié aux enjeux du changement climatique et développé en partenariat avec l'organisme AXA Climate.
Pour les fonctions support (achats, juridique, informatique…), le parcours est décliné en plusieurs étapes, à commencer par le suivi de modules en e-learning spécifiques à chaque activité et destinés notamment à sensibiliser les salariés. Mais la démarche ne se limite pas à la formation. Chaque équipe a ensuite réfléchi à des projets susceptibles d'accompagner les métiers opérationnels dans la réduction de leur empreinte carbone.
Une centaine d'actions ont été validées par le comité exécutif, puis intégrées dans les objectifs individuels des salariés. Au total, 97 % des managers et 81 % des non-managers sont ainsi concernés par un objectif RSE dans le cadre de leurs entretiens annuels menés début 2024. Six mois après la phase de lancement, près d'un tiers des actions ont été mises en place et les autres sont en cours de déploiement. Elles vont de l'intégration d'enjeux RSE dans les missions d'audit interne à la création d'un indicateur de risque climat suivi par le comité d'audit et des risques, en passant par l'élaboration d'un argumentaire RSE à destination des commerciaux.
Recruter des candidats déjà sensibilisés. L'Icade Climate School cherche aussi à renforcer les compétences des salariés de la branche promotion, qui ont notamment été formés à la construction bas carbone et à la biodiversité. Quant aux équipes de la foncière d'Icade, elles ont suivi une session sur l'adaptation au changement climatique, en vue de mettre en place des solutions dans le cadre de la planification des travaux sur les actifs. « L'ensemble des collaborateurs a ainsi dans les mains des leviers importants pour contribuer à l'accélération de notre démarche », commente Flore Jachimowicz, directrice RSE et Innovation.
Cette dynamique n'est pas sans effets sur la politique d'embauche. « Nous travaillons actuellement à la définition de critères de recrutement RSE qui seront utilisés dans les process de sélection des candidats, reprend Sandrine Hérès. Autant à l'avenir choisir, à compétences égales, des profils déjà sensibilisés à ces questions, avec qui nous pourrons ainsi mener des actions efficaces. »