Dès 1997, les transports ferroviaires sont devenus une priorité du conseil régional Rhône-Alpes avec l'expérimentation de la décentralisation des TER.
Pour 2002-2007, ce dernier vise également les grandes infrastructures en Rhône-Alpes. Outre sa participation au contrat de Plan Etat-région avec 160 millions d'euros d'ici à 2006 pour le volet ferroviaire, il est désormais prêt à s'engager au-delà en mettant chacun devant ses responsabilités : « Tout le monde veut ces infrastructures, mais, si personne ne bouge, on en sera toujours au même point dans dix ans. La région veut lancer le mouvement, mais l'Etat doit suivre », explique Anne-Marie Comparini, présidente du conseil régional Rhône-Alpes.
Quatre infrastructures
Elle conditionne son effort à l'engagement de l'Etat à hauteur de 75 %, complété par une aide de l'Union européenne pour des réalisations qui sont « d'intérêt national et européen ». En contrepartie, la région se dit prête à apporter 20 % pour les projets ferroviaires et 10 % pour les projets routiers. Au total, la participation régionale représenterait entre 460 et 530 millions d'euros.
Ces investissements sont fondés sur les calculs de la « mission Gressier », nommée par l'Etat pour évaluer les besoins en financements publics des grands chantiers (entre 3,05 et 6,66 milliards d'euros) susceptibles d'être lancés parallèlement à l'actuel contrat de Plan.
Ces grands chantiers intéressent quatre infrastructures : ligne TGV du Haut-Bugey, modernisation de la ligne du sillon alpin pour le fret vers l'Italie (dont la mise au gabarit B + du tunnel du Mont-Cenis) ; autoroute ferroviaire Modalohr pour le fret transalpin ; première phase du Lyon-Turin avec la ligne Lyon-Chambéry et le tunnel de fret sous la Chartreuse.
52 gares concernées
Ces crédits régionaux s'ajouteront aux 160 millions d'euros prévus dans le contrat de Plan pour la réalisation d'infrastructures ferroviaires d'importance régionale. Les principaux chantiers concernent l'amélioration d'itinéraires - sillon alpin nord (Etoile d'Annemasse et Aix-Annecy), sillon alpin sud (Valence-Moirans), Lyon-Bourg (Clermont-Lyon), etc. -, les projets périurbains (Saint-Etienne - Firminy, Ouest lyonnais, Etoile grenobloise), la désaturation du noeud lyonnais en attendant le contournement fret de Lyon, la modernisation de Dijon-Modane avec la mise au gabarit B + des tunnels et le plan de modernisation de 52 gares.
Enfin, la région Rhône-Alpes prévoit un important programme de modernisation de matériel ferroviaire pour un montant de 503 millions d'euros sur 2002-2007. Les investissements se partagent entre l'achat de matériel neuf (410 millions d'euros) et la rénovation de voitures vieilles d'une dizaine d'années (98 millions d'euros).
Lobjectif est d'abaisser à quinze ans environ (la norme nationale) l'âge moyen du parc de matériel ferroviaire qui est actuellement supérieur à vingt ans.
CARTE : Les réalisations du contrat de Plan Etat-Région - Le contrat de Plan Etat-région prévoit l'inscription de 160 millions d'euros pour la réalisation d'infrastructures ferroviaires d'importance régionale.