«Avec nos nouveaux locaux en construction, à Saint-Maurice-sur-Dargoire en limite de la Loire et du Rhône, je prépare les trente prochaines années de l’entreprise et mets le pied à l’étrier aux jeunes qui me succéderont », insiste Jean-Yves Moroni, 57 ans, président d’une entité composée des entreprises Cholton Travaux publics, Serp, et Soprod’em, la petite dernière. Créée il y a cinquante-cinq ans, Cholton s’apprête à quitter son siège de L’Horme (Loire) qu’elle occupe depuis vingt-huit ans. Sur un terrain de 3,5 ha, Forez Bâtisseur prépare, clés en main, 3 000 m2 de dépôts et de locaux sociaux, 1 000 m2 d’abri à matériels et 850 m2 de bureaux (coût : 5 millions d’euros). Le tout bien en vue le long de l’A47 !
Quatre métiers
Le groupe (20 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 170 salariés) couvre les départements de l’Ain, l’Ardèche, la Drome, l’Isère, la Loire, la Haute-Loire et le Rhône.
Quatre métiers sont les fers de lance de la société : canalisations (eau, assainissement, gaz, etc.), affermage, éclairage public et mise en lumière, et recyclage de déblais inertes. « Avec la création de Soprod’em, nous nous lançons dans le recyclage des déblais inertes du BTP », explique Jean-Yves Moroni.Avec trois objectifs : satisfaire les besoins du groupe, appliquer une démarche d’entreprise citoyenne qui lie intérêt économique et écologique, enfin assurer l’autonomie du groupe. « Je ne souhaite dépendre de personne d’autre », pointe Jean-Yves Moroni.
Sur le nouveau site, Soprod’em bénéficiera de quelque 2,5 ha pour installer son activité de recyclage après un investissement en matériel conséquent – scalpeur, concasseur, chargeuse, pelle, etc. – avec un retour sur le long terme. Jean-Yves Moroni organise sa succession en famille. Audrey Serpoix, sa fille, est à la tête de la direction des ressources humaines, tandis que son gendre, Jérôme, se prépare au quotidien à succéder à son beau-père, après une formation de 18 mois suivie à l’Institut de formation du BTP, à Dardilly (Rhône). « La transition se fera en sifflet sur ces prochaines années, avec mon départ progressif entre 60 et 65 ans », sourit Jean-Yves Moroni.
