Saint-Gobain : créer un écosystème de la data

Les Inohadays sur l’IA au service de la filière Bâtiment, construction-rénovation ont été l’occasion pour Benoit Lepetit, group chief data & analytics officer de Saint-Gobain, de préciser que les échanges de données ne peuvent être gratuits.

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Benoit Lepetit, chief data & analytics officer chez Saint Gobain
Benoit Lepetit, chief data & analytics officer chez Saint Gobain

« D’ici peu, on arrivera sur un operating model, selon lequel, si je mets à disposition de la donnée, il est normal que j’ai une incentive sur ma consommation.» S’il n’y avait qu’une idée à retenir de l’après-midi de réflexion prospective sur la thématique de « l’intelligence artificielle au service de la filière », organisée, le 30 mai dernier, par Inoha, l’association professionnelle des industriels du nouvel habitat, c’est bien celle de Benoit Lepetit, group chief data & analytics officer du groupe Saint-Gobain.

Invité à s’exprimer, lors des Inohadays, au côté de Romain Roulleau, chief marketing, digital & customer officer de Castorama, Armelle Patault, vice-président data de ManoMano, et Jean-Loup Castelnau, directeur commercial et marketing du résidentiel de Gerflor, l’« homme data » du groupe leader de la fabrication et de la distribution des matériaux de construction en France a apporté une réponse claire aux interrogations des quelque 200 fournisseurs présents dans un amphithéâtre du Jardin d’acclimatation de Paris, curieux de mieux comprendre comment l’intelligence artificielle est mise en œuvre chez les distributeurs : pour rendre attractive la mise à disposition de données, il faut attribuer à celles-ci une valeur financière. Dès lors, le principe est simple : si on fournit de la donnée, l’accès à la donnée est moins onéreux.

Image d'illustration de l'article
Inoha Days sur l'IA Inoha Days sur l'IA

« Le groupe Saint-Gobain a un rôle moteur en tant que leader de la construction. D’abord, nous essayons de « ranger notre chambre», pour mieux performer économiquement ou en termes d’impact carbone. Notre ambition va au-delà», a expliqué Benoit Lepetit. «Nous avons créé ce qu’on appelle une « market base », pas de produits, mais sur la création d’échanges de données. Qu’elle soit publique ou confidentielle, cette donnée permet de mettre à disposition de l’ensemble des collaborateurs toutes les informations dont ils ont besoin, au moment où ils recherchent cette information. C’est une première étape. La deuxième étape c’est, qu’adossé à des plateformes technologiques, nous créions des services supplémentaires pour permettre à nos fournisseurs de s’intégrer dans cette démarche. Là, nous arrivons à partager, tout en respectant les degrés de la confidentialité de l’information. Ça nous donne les moyens de répondre à cette question qui est extrêmement structurante : comment au sein d’un écosystème [NDLR : la filière Bâtiment, construction-rénovation], on arrive à partager de l’information ? Nous allons pousser ça en interne et en externe. Nous aurons une grande joie à accueillir un maximum de fournisseurs, pour permettre de créer cet écosystème de la donnée. Ce qui ne veut pas dire que ce sera gratuit.»

François Tramont

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