Saint-Gobain voit loin. Et Benoit Bazin son PDG n'a pas pour habitude de s'arrêter sur les fluctuations à la baisse de l'activité de son groupe. Ainsi, lors de la présentation des résultats 2024 a-t-il préféré insister sur la croissance du chiffre d'affaires au second semestre qui a permis un atterrissage à 46,6 Mds€ pour un petit recul de 2,2% sur un an. Avec une marge d’exploitation (11,4%) et un cash flow libre (4,0 Mds€) records, « Saint-Gobain signe une nouvelle année de succès qui reflète sa capacité à affronter les périodes de fortes turbulences grâce à sa performance opérationnelle », s'est félicité Benoit Bazin. « Le groupe a encore renforcé sa présence sur des zones en forte croissance Amérique du nord, Asie-Pacifique, pays émergents (68% du résultat d’exploitation pro forma désormais réalisés dans ces zones, ndlr) et sur le secteur porteur de la chimie de la construction avec 4 acquisitions majeures en 2024. Pour plus de 5 Mds€ de chiffre d'affaires », a-t-il ajouté.
Ecart prix coût positif
L'optimisme est donc toujours de rigueur. Ainsi, si les prix du groupe s’inscrivent à -0,6% sur l’année et -0,3% au second semestre, « ils ont permis de générer un écart prix-coûts positif sur l’année et légèrement positif au second semestre » a assuré Benoit Bazin, grâce notamment à la réduction de certains coûts de matières premières et d’énergie en 2024. De leur côté les volumes se replient de -3,0% sur l’année, « mais en amélioration séquentielle entre le premier semestre (-3,9%) et le second (-2,0%), en ligne avec les perspectives annuelles du groupe », a rassuré Benoit Bazin.
Nouveau plan d'action
Mais c'est surtout la performance globale sur les quatre dernières années, celle obtenue grâce au plan Grow and Impact, que Benoit Bazin a choisi de mettre en avant. « Les raisons de cette performance sont à chercher dans la solidité de nos choix stratégiques : aller trouver plus de croissance dans des zones et des activités porteuses de valeur comme la chimie de la construction ; dans l'efficacité d’exécution de notre modèle organisationnel local décentralisé ; et dans notre offre de produits bas carbone », a-t-il avancé. Ainsi, la marge d'exploitation a-t-elle atteint en moyenne annuelle 11% alors que l'objectif du plan la situait entre 9 et 11. « Ce plafond, sera désormais notre plancher », a assuré Benoit Bazin qui a d'ores et déjà annoncé la présentation le 6 octobre prochain du plan qui succèdera à Grow and impact.