« En signant les accords sur les salaires minimas des ouvriers et Etam du bâtiment en Nouvelle-Aquitaine, nous avons pris nos responsabilités dans l’intérêt des travailleurs », lance Grégory Gélé, secrétaire national à la CFDT Construction.
Une réponse à la problématique du pouvoir d’achat
Les négociations conduites par les partenaires sociaux de la région ont abouti à une proposition patronale de revalorisation de 50 euros sur l’ensemble des niveaux, soit + 2,48 % en moyenne pour les ouvriers (le coefficient 150 à +2,83 %), et + 2,25 % en moyenne pour les Etam (le coefficient A à +2,83%).
Bien en deçà des espérances de la CFDT Construction, qui demandait une revalorisation 4 % pour les ouvriers et 5 % pour les Etam. Mais « ces 50€ auraient déjà constitué une réponse à la problématique du pouvoir d’achat dans un contexte tendu, appuie le responsable syndical. Mieux valait signer faute de mieux ».
Aucun autre syndicat n’ayant apposé sa signature, les accords, non validés, ne pourront s’appliquer. « Cette négociation faisait pourtant suite à une année blanche en Nouvelle-Aquitaine, contextualise Grégory Gélé. Contrairement à d’autres régions dans lesquelles des revalorisations notables -sinon suffisantes-, avaient été adoptées, les discussions salariales avaient été décalées d’un an. Il s’agissait d’autant plus de relancer le processus de progression des minimas salariaux. »
Déficit d’attractivité
« Depuis une dizaine d’années, le Smic augmente plus vite que les salaires, d’où un tassement des grilles de salaires », poursuit Grégory Gélé. Ainsi, dans certaines grandes entreprises notamment, les rémunérations pratiquées se rapprochent de plus en plus des minimas. La situation est d’autant plus regrettable, aux yeux du responsable syndical, « dans un contexte où la profession est confrontée à des problèmes d’attractivité et de fidélisation des métiers d’ouvriers du bâtiment, aussi bien dans les régions comptant des grandes métropoles comme Paris, Bordeaux ou Lille, que dans des zones rurales ».