Savigny-le-Temple La ville finit sa croissance par le centre

-De nouveaux équipements publics pour recomposer un urbanisme éclaté.

Réélu maire de Savigny-le-Temple en 1995, Jean-Louis Mouton décidait de taper sur la table pour exiger de l'Etat qu'il prenne enfin ses responsabilités dans la politique d'aménagement de la commune. La ville phare de Sénart exigeait un centre-ville digne de ce nom. Trois ans plus tard, après un sinueux circuit, le projet de requalification du coeur de Savigny est prêt. Il prévoit, pour un investissement total de 43 millions (hors salle des fêtes) la mise en place d'opérations d'aménagement dont la vocation finale sera de recomposer un urbanisme jusqu'alors plutôt clairsemé et souffrant de profonds déséquilibres, tant au plan visuel qu'au plan social.

Savigny-le-Temple va donc s'offrir un véritable centre-ville. Un modèle de développement inversé ? « Pas si sûr », répond le directeur de cabinet du maire, Alain Tracas, pour qui cet acte final n'aurait pu se faire sans une exacte mesure de la dimension définitive de la commune.

A l'origine, Savigny-le-Temple, petit bourg de 800 âmes, était programmé pour accueillir à terme 70 000 habitants. Mais sous la pression des élus locaux qui ont souhaité recadrer cette perspective dans des proportions plus raisonnables et sous l'effet de la crise immobilière, la ville n'en compte aujourd'hui que 20 000.

La dépression du marché immobilier l'a privée des deux-tiers de sa programmation (1 350 logements réalisés au lieu des 2 030 programmés). Surtout, les logements en accession, indispensables au rééquilibrage social des quartiers, ont été boudés par les investisseurs. Conséquence ? Une forte concentration de logements HLM avec à la clef l'émergence de problèmes sociaux.

Pour autant, l'actuel centre-ville n'est pas un ghetto. On y trouve, outre la mairie, deux lycées, deux écoles, un complexe sportif, un conservatoire d'art, un centre commercial, la poste et la gare... mais il reste à en faire un véritable pôle d'attraction urbain.

Les principaux projets

Un commissariat de police : 4 millions.

Une salle des fêtes associée à une cuisine centrale : 30 millions.

Un parc de stationnement : 7,3 millions.

Un « café-musique » : 8 millions.

Egalement : réaménagement de la gare SNCF-RER (7 millions), paysagement du quartier et réfection de l'éclairage public.

La requalification est planifiée d'ici l'an 2000. Elle recevra des concours financiers de la commune, du SAN de Sénart, de l'EPA et de la SNCF. Parallèlement : un programme immobilier de 40 000 m2 de logements, commerces et bureaux. Chiffre d'affaires prévisionnel : 400 millions de francs.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Construction et talents
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires