L’opération se déroule tout au long de cette année 2011 au pied d’immeubles du parc public de logements de Paris Habitat, avec l’expertise de l’agence Urban Eco - spécialisée dans le conseil et la formation en aménagement durable et écologie urbaine - et le concours de Plastic Omnium, fabricant des composteurs. « Il s’agit d’une expérimentation à grande échelle, menée sur la base du volontariat » explique Marine Linglart-Lime, responsable de l’agence Urban Eco et docteur en ethno-écologie urbaine du Muséum d’histoire naturelle. Tout immeuble disposant de quelques m pour implanter des composteurs, d’un espace vert pour utiliser le compost sur place et d’une vingtaine de locataires, volontaires pour alimenter régulièrement le composteur avec leurs déchets végétaux de cuisine, peut en effet se porter candidat. Des co-référents sont formés par Urban Eco afin de veiller au bon fonctionnement du point compost. L’implantation du 14 rue des Rosiers à Paris fait partie des 6 sites pilotes installés depuis septembre 2010. Dans un coin du jardin intérieur, sont disposés 4 conteneurs plastique fournis par la mairie de Paris : deux de 600 l pour l’élaboration du compost et deux de 400 l servant de réserve de matière sèche intégrée dans une proportion de 40 %. « Ce broyat, livré par les services de la mairie de Paris, est indispensable à l’élaboration d’un compost bien équilibré car il fournit la matière azotée » souligne Marine Linglart-Lime. Les déchets végétaux des habitants - 24 foyers sur 48 participent à l’opération - fournissent les 60 % de matière azotée. Quelque 600 l de compost ont été fabriqués en 3 mois. Autant de moins pour le service de ramassage qui n’effectue plus que 4 passages hebdomadaires au lieu de 7.
