Le lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme de Guyancourt (Yvelines) entame une restructuration profonde, d’une durée de trente-six mois. Ce bâtiment massif construit en 1981 va d’abord être désamianté, puis l’ensemble des cuisines et restaurants pédagogiques sera réaménagé, un hall d’entrée sera créé. Dans un deuxième temps, les locaux scolaires, l’internat et les logements seront à leur tour rénovés. Le tout sans interrompre l’activité de l’établissement.
Pour réaliser ces travaux en deux phases, un bâtiment modulaire provisoire vient d’être implanté sur le site. Il accueillera une partie des 800 élèves dès la rentrée 2011. 114 modules Algeco de 26 m² composent le bâtiment : 76 au rez-de-chaussée et 38 au premier étage. Ces derniers, qui accueilleront des salles de classe, sont des modules standard de la gamme Advance loués au spécialiste de la construction modulaire et livrés tout équipés. En revanche, les modules du rez-de-chaussée abritant les cuisines d’initiation ont dû être adaptés. Ils nécessitent en effet un espace plus important pour loger les équipements professionnels. Au lieu des 2,80 m de hauteur standard, des poteaux plus longs ont permis de créer des modules de 3,40 m de haut, sans pour autant bouleverser le process industriel d’Algeco. « Cela a été possible grâce à nos structures boulonnées et non soudées », explique Bertrand Quénot, directeur général d’Algeco. Autre contrainte liée à l’usage spécifique : les charges importantes au sol. Les modules ont donc été livrés sans planchers et posés chacun sur six plots en béton. Après l’installation des nombreux réseaux à intégrer sous le plancher, celui-ci a été réalisé par l’entreprise Bouygues Bâtiment Ile-de-France, en charge de la restructuration du lycée. Ce plancher collaborant est constitué de bacs acier sur lesquels est coulée une dalle de béton armé. Les cloisons et plafonds en plaques de plâtre ont ensuite été réalisés, certains locaux nécessitant une protection coupe-feu.
Nouvelle intervention dans un an
Les 3 000 m² de l’ensemble ont été livrés, assemblés et aménagés en deux mois. Des camions surbaissés ont été nécessaires pour livrer les modules du rez-de-chaussée depuis l’usine de Saint-Amour (Jura), dans le respect des gabarits routiers. « Au rythme de dix éléments par jour, ils étaient livrés dans une plage horaire précise de 8 h à 17 h, par un accès difficile et à proximité de la façade du lycée en activité », se souvient Malick Minthe, le chef de chantier, qui reviendra l’été prochain pour restructurer le rez-de-chaussée. Les cuisines seront transformées en salles de classe, tandis qu’une partie des modules sera démontée pour partir vers une autre destination. La deuxième phase des travaux de restructuration du lycée pourra alors commencer.