Vous êtes vous déjà demandé en quelle matière était le papier qui sert de support aux étiquettes autocollantes ? Et vous êtes vous déjà demandé ce qu'il devenait une fois débarrassé de ses "hôtes" ?
À lire aussi
Soprema a la réponse : "On les appelle les glassines, et les déchets de ce papier siliconé, qui représentent plus de 65 000 tonnes par an en France (500 000 t en Europe), sont enfouis à 95%", a expliqué mardi 14 juin, Christophe Bourgouin, directeur de l'usine Soprema de ouate de cellulose de Cestas (Gironde).

On compte 65 000 tonnes de déchets de glassine par an en France
Or, justement, Soprema, fort de ses 17 centres de R&D, a fait breveter une solution qui permet de remplacer le papier journal (dont les volumes baissent d'année en année avec la baisse de la diffusion de journaux) par des glassines dans ses isolants à base de ouate de cellulose, dont le groupe produit 20 000 t par an, pour assurer l'isolation thermique et acoustique des bâtiments.

Ouate de cellulose "cristal" de Soprema, à base de déchets de glassine
"Il nous faut organiser le réseau de collecte de cette matière secondaire afin d'atteindre le seuil critique de 5000 t de glassine par an pour pour pouvoir produire à plein régime", a précisé Paul Oliveira, directeur général de Soprema France.
Le produit baptisé Univercell Cristal sera commercialisé au 1er semestre 2023 mais sera présenté lors du salon Batimat (3-6 octobre, porte de Versailles, à Paris), sur lequel Soprema fait son retour après 10 ans d'absence.
150 M€ d'investissements industriels
Paul Oliveira a profité du point presse pour faire le tour des investissements prévus par Soprema en 2022 et 2023. En commençant par la construction cette année du nouveau site de Nîmes (deux usines de production, 35 M€) pour la production d'isolants à base polyuréthane et de paille de riz.
Par ailleurs, à Golbey, dans le Vosges, Soprema a ouvert Pavatex 2 (isolants en fibre de bois flexible, 30 000 t/an) et et ouvrira fin 2023, Pavatex 3 (isolants en fibre de bois rigide, objectif de 60 000 t/an).
Le tout pour un montant de 110 M€.