Coup de frein sur le métro et accélération sur les bus, le programme d'investissement du Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise (Sytral), voté le 21 février, renverse la tendance, avec priorité donnée au réseau de surface : en nette progression, ces investissements passent de 39 % du budget 1996 à 61 % en 1997 pour atteindre 438,4 millions de francs cette année.
Cette situation s'explique par l'achèvement des travaux du prolongement de la ligne D dont les deux dernières stations (Valmy et Gare-de-Vaise) ouvriront en avril prochain. Le seul chantier du métro en cours (investissement d'un milliard) concerne le prolongement de la ligne B lancé en 1996 dans le quartier de Gerland.
Autre caractéristique du budget de 3,3 milliards de francs adopté par le Sytral, la part de l'autofinancement connaît une amélioration sensible (de 21 % en 1990 à 52 % en 1977) due à la hausse de la contribution des deux collectivités adhérentes (Grand Lyon et conseil général), qui est passée de 300 millions à 778 millions de francs sur la période 1990-1996, et à la baisse des frais financiers.
Parmi les trois sources de financement du budget 1997, le versement transport des entreprises (964 millions) et les contributions des collectivités (778 millions) progressent. Ce qui n'est pas le cas des recettes usagers.
Ce phénomène inquiétant est lié à la baisse de fréquentation des réseaux qui n'est pas compensée par les hausses de tarifs dans le passé (le ticket à l'unité va passer en avril de 7,80 francs à 8 francs).
Le Sytral cumule ainsi une dette de 7 milliards, un chiffre élevé mais stable depuis plusieurs années. Le ratio remboursement/dette permet de mesurer le chemin et les efforts effectués puisqu'il est actuellement de quatorze ans au lieu de... deux-cents ans en 1988.
722 millions de francs d'investissement
Le programme d'investissement, en 1997, est principalement consacré au réseau de surface (438,4 millions) avec la fin des travaux du pôle multimodal de Vaise et du site propre de la Duchère, l'extension des parcs, relais Gorge-de-Loup et Vénissieux, la construction des sites propres de Saint-Priest et de Vaulx-en-Velin, les études pour la réalisation des lignes fortes équipées de matériels guidés, l'achat de quatre-vingt-dix autobus à plancher bas. Les investissements pour le métro (283,7 millions) concernent en priorité la poursuite du chantier de la ligne B, à Gerland, et trois nouvelles stations à l'horizon 2000.