Télécommunications Les collectivités locales augmentent leur effort dans les réseaux

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Les Rencontres nationales de l’Avicca (1), récemment organisées à Paris, ont montré l’implication grandissante des collectivités locales dans l’aménagement numérique : les 60 réseaux exploités – ou déjà attribués – concernent 1 379 zones d’activité et représentent un investissement public de 606 millions d’euros, sur un montant total de 1,093 milliard. Si l’on y ajoute les projets lancés, ou en cours de procédure, l’investissement public total atteint 1,9 milliard d’euros, selon la Caisse des dépôts et consignations.

Plus d’une région sur deux participe au financement des réseaux ouverts à l’ensemble des opérateurs, et plusieurs établissent leurs propres réseaux. Certains réseaux démarrent directement avec une forte capillarité en fibre optique, tandis que les plus anciens se développent de la ville centre vers l’intercommunalité (Rennes, Besançon…). Les opérations les plus importantes sont généralement gérées sous forme de concession ou d’affermage, la moitié des réseaux étant exploitée en régie. Des études montrent aussi l’intérêt pour des formules en partenariat public-privé (Voir en p. 94 de la rubrique Réglementation).

Investissements totaux : 1,9 milliard d’euros. Le rôle prééminent des collectivités locales se confirme pour financer les opérations de dégroupage des répartiteurs de France Télécom donnant accès à l’ADSL. Sur 3 706 répartiteurs dégroupés à la fin de 2008, quelque 2 266 l’auront été par la puissance publique locale. Le câble et le très haut débit sont liés et celui-ci n’est pas réservé aux seules mégapoles.

Tandis que L’Isle-d’Abeau étend son réseau câblé pour desservir les zones d’activité, Saint-Quentin-en Yvelines envisage de dégrouper le câble et, à Colmar, la SEM Vialis s’apprête à amener la fibre optique jusqu’à l’abonné. « Que ce soit par le câble ou en ouvrant les fourreaux de France Télécom, il faut réutiliser et mutualiser les investissements dans le génie civil, plutôt que d’ouvrir les trottoirs pour créer une troisième infrastructure », déclare Martial Gabillard, président de l’Avicca.

Reste que les inégalités territoriales se creusent, notamment entre deux départements voisins. Mais pour nombre d’élus locaux, la seule initiative privée crée une fracture encore plus importante selon la rentabilité des zones territoriales. Beaucoup d’entre eux souhaitent un retour de l’Etat, non pour agir à la place des collectivités, mais pour garantir la péréquation financière. Cela vaut pour les zones blanches comme pour le très haut débit.

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