Clin d'oeil de l'histoire : la Société forézienne d'entreprises et de terrassement (SFET) qui fut dirigée par l'ancien président des Verts, Roger Rocher, a été choisie pour réaliser le gros oeuvre du chantier du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne dans la perspective de la Coupe mondiale de football de 1998.
Les interventions de cette entreprise, aujourd'hui dans le giron du groupe Eiffage, ne se limitent pas toutefois à son pré carré stéphanois. Grâce à ses implantations à Clermont-Ferrand, à Brive et à sa filiale ardéchoise Laurans, la SFET rayonne prioritairement sur la région Rhône-Alpes et l'Auvergne. Elle a ainsi réalisé une quarantaine d'ouvrages d'art sur l'A75, le parking souterrain de la médiathèque de Limoges, mais aussi le viaduc d'Aiton de l'autoroute de Maurienne, et actuellement le viaduc de Brion sur l'A404.
« Nous avons les qualifications optimales en matière d'ouvrage d'art, de terrassement et de travaux spéciaux, précise Patrick Laboureur, directeur-général de cette PME qui peut se targuer de détenir le record des micro-pieux les plus profonds enfouis dans le sous-sol français, à 60 mètres de profondeur.
Du fait de ses performances et de ses capacités techniques, la SFET est appelée régulièrement à opérer hors de ses bases. Elle est présente sur plusieurs chantiers du TGV Méditerranée à Bompas, aux Pennes-Mirabeau ainsi que pour les terrassements du viaduc de Cavaillon. Très mobiles, les équipes de l'entreprise stéphanoise interviennent actuellement sur le barrage de la Meurthe et sur une extension d'écluse à Nancy.
Pas toujours prophète en son pays, la Forézienne d'entreprise vient pourtant d'être retenue également pour la construction du parking souterrain de la place Jean-Jaurès à Saint-Etienne. Avec toujours pour échéance la Coupe du monde de football qui devrait attirer beaucoup de supporters dans la capitale forézienne.
LES CHIFFRES CLES
Autonome au plan de ses investissements, sa politique commerciale et sa gestion, la SFET ne travaille plus pour le bâtiment.
Ses 300 millions de chiffre d'affaires annuels se répartissent pour moitié en terrassements, à hauteur de 130 millions en génie civil et de 20 millions en travaux spéciaux.
Sur les 120 marchés qu'elle décroche chaque année, le tiers concerne des ouvrages d'art.
PHOTO : Patrick Laoureur, P-DG : une qualification dans les travaux spéciaux.