C’est l'épilogue - provisoire? - d’un feuilleton entamé en 2012, lorsque l'architecte Zaha Hadid remportait le concours international pour un nouveau stade olympique de 80?000 places, installé au cœur de Tokyo, en lieu et place de l'ancien équipement aujourd'hui désaffecté. La construction - sujette à critiques, polémiques, railleries et pétitions - est purement et simplement annulée.
Le Premier ministre japonais Abe Shinzo a en effet décidé "de repartir de zéro" devant le mécontentement grandissant d'une opinion publique remontée contre le coût faramineux et récemment réévalué à 2 milliards d'euros - il n'y a pas que les Philharmonies qui dérapent… - d'un équipement aux allures de madrépore violacé et flaccide.
Trop grand, trop mastoc, trop moche, le projet de stade avait fait l'objet d'une fronde nationaliste emmenée par Maki Fumihiko et quelques-uns de ses comparses (Ito Toyo, Fujimoto Sou, Kuma Kengo, Isozaki Arata, etc.), ce dernier qualifiant de manière pas très confraternelle le projet de "disgrâce pour les générations futures". Ambiance…
Un nouveau concours de maîtrise d'œuvre devrait être lancé et un nouveau projet sélectionné dans les six prochains mois afin que le chantier puisse être achevé au printemps 2020; un poil trop tard cependant pour la Coupe du monde de rugby qu'il devait également accueillir en 2019...