Un site cristallise les difficultés de circulation à Perpignan : le pont Arago. Chaque jour, 70 000 à 80 000 véhicules franchissent cet ouvrage sur la Têt, pour déboucher place de Catalogne, en plein cœur de ville. « Perpignan est l’une des seules villes de plus de 100 000 habitants à être traversée par une nationale », regrette Elie Puigmal, vice-président de l’agglomération délégué à la voirie.
Le retard pris dans la réalisation du contournement a conduit les concepteurs du plan de déplacements urbains (PDU) de l’agglomération à faire la part belle aux investissements routiers. « L’objectif n’est pas d’appeler du trafic supplémentaire, souligne Jacques Aeschbacher, directeur du pôle déplacements et transports de l’agglomération. Il est d’écarter les flux de transit pour permettre le développement des transports en commun et des modes de déplacement doux. »
Accès au littoral. Deux opérations sont jugées prioritaires. La première est la rocade ouest, à l’étude depuis 1982, et dont la maîtrise d’ouvrage a été transférée au département. Un premier tronçon de 2,5 km sera mis en chantier début 2007. De son côté, la communauté d’agglomération s’apprête à prolonger jusqu’à la Têt le boulevard nord-est, déjà amorcé à hauteur de la zone du Polygone Nord. Cet ouvrage de 2,2 km créera un accès direct vers le littoral tout en désenclavant le quartier de Vernet-Salanque.
Trois autres chantiers routiers doivent contribuer à désengorger l’agglomération : la mise en dénivelé des giratoires des Arcades et du Mas Roma, au sud, et la construction d’un quatrième pont sur la Têt au nord. Ces réalisations permettront à l’agglomération de concrétiser le projet-phare du PDU : la création d’un itinéraire nord-sud de 12 km réservé aux bus. Le futur plan de déplacements, dont le volet technique a été arrêté mi-septembre par les élus, prévoit également de mettre à profit l’étoile ferroviaire perpignanaise. Parmi les projets à l’étude : la création d’une halte ferroviaire au sud, à proximité de l’université et de la zone Tecnosud.
