Transports Métro, tram-train et « Vélille » au programme

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CARTE - Agglo Lille_Transports [Converti].ai

Un milliard d’euros. C’est le montant cumulé de l’ensemble des projets que l’adjoint aux transports de la métropole, Eric Quiquet, proposera aux élus rassemblés lors du grand débat sur la mobilité organisé le 16 janvier. Au programme, le doublement des rames de la ligne 1 du métro, des lignes de tram-train, des voies de bus en site propre, des vélos en libre-service, une nouvelle gare au sud de Lille…

« Au seuil de l’emballement »

Un inventaire à la Prévert qui est d’abord un cri d’alarme : « Si nous ne faisons rien, le réseau va saturer. Nous sommes au seuil de l’emballement. » Et les chiffres de Transpole (groupe Keolis), l’opérateur du réseau, le démontrent : le cap des 150 millions de voyageurs en glissement annuel doit être franchi au printemps prochain. 10 millions de voyageurs supplémentaires s’agglutinent chaque année sur les quais.

Ce succès est d’abord celui du VAL, ce métro automatique très coûteux à l’époque de sa construction, qui montre enfin toutes ses capacités avec des fréquences réduites jusqu’à une minute. Les concepteurs avaient prévu ce succès en construisant des stations deux fois plus longues que les rames en service. « Il nous faut engager le passage de 26 à 52 m dès ce mandat », affirme Eric Quiquet. Si le génie civil est déjà réalisé, de lourds investissements d’aménagement et de sécurité doivent être engagés. Avec l’achat du matériel, l’enveloppe s’élève à 420 millions. Les prolongements sont par contre proscrits : « Le métro est l’épine dorsale de notre réseau, mais il est très lourd et nous ne pouvons plus le développer. La seule extension envisageable est le prolongement au sud vers Eurasanté, doublée d’un parking relais important. »

Moins coûteux, bus et tramways sont aussi vecteurs de renouvellement urbain. Et la métropole ne manque pas de projets tels que le renforcement de lignes de bus, pour une agglomération particulièrement sous-dotée avec 400 véhicules contre 800 à Lyon. Le succès de la première ligne en site propre, baptisée Liane, démontre que fréquence et régularité sont les clés de la réussite. Et le tram-train, envisagé lors du précédent mandat, a fait l’objet de nombreuses études. Plusieurs lignes sont dans les cartons, permettant notamment de relier le sud (Don et Seclin) au cœur de Lille.

Mais le problème des gares va vite se poser. La saturation de Lille-Flandres impose de déconcentrer l’arrivée à Lille. D’autant que le conseil régional mène une politique active d’amélioration de la desserte TER. « La porte des ­Postes, au sud de Lille, offre de nombreux avantages : les deux lignes de métro s’y croisent, une voie ferrée passe à proximité, et c’est un bassin de vie très important », ­explique Philippe Ménerault, directeur de l’institut d’aménagement et d’urbanisme de Lille. Un projet repris par Martine Aubry pendant la campagne. La ligne ferroviaire en provenance de Don (sud-ouest) y passerait, et serait reliée à la ligne en direction de Tournai (à l’est), qui passe par Villeneuve-d’Ascq (voir carte). « Nous pourrions ainsi relier des grands bassins de vie et d’emploi en évitant Lille-Flandres. »

Avant cela, les élus devront travailler au cahier des charges de la DSP de transport public qui vient à échéance en 2009. Il sera arrêté avant l’été et s’annonce très ambitieux pour les sept prochaines années. Grande nouveauté, l’insertion de 5 000 vélos en libre-service dans le contrat. Eric Quiquet refuse de faire des vélos un vernis anecdotique aux transports : « Nous voulons atteindre 8 % des déplacements. » Les cyclistes pourront échapper aux célèbres pavés du Nord et profiter sur leur Vélille des enrobés fraîchement posés.

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