Entre familles régnantes, il y a des choses qui ne se font pas. La récente décision de Qatari Diar, "promoteur d'Etat" contrôlé par les émirs du Qatar, de retirer son projet de Chelsea Barracks en est une. En avril dernier, le Prince Charles avait vertement critiqué cet important projet immobilier qui devait être construit sur d'anciens baraquements militaires, dans le chic quartier londonien. Selon l'héritier de la couronne, le nouveau bâtiment résidentiel de verre et d'acier conçu par Richard Rogers aurait juré à côté du Royal Hospital, le bâtiment historique voisin en briques.
Un porte-parole du propriétaire du site, Project Blue (Guernsey) Limited, détenu majoritairement par Qatari Diar, a assuré que les promoteurs étaient "actuellement en discussions avec les représentants (du prince Charles) afin d'explorer la possibilité d'un accord". Quoique lui même anobli par la reine et baron de son état, Sir Rogers semble écarté du nouveau projet. Un certain Quinlan Terry, un architecte anglais de 72 ans connu pour ses options profondément conservatrices, aurait conçu un projet alternatif pour le compte du prince Charles, selon le Daily Telegraph.
En pleine crise de l'immobilier britannique, le courroux princier tombe en tout cas plutôt bien pour Qatari Diar qui rencontrait peut-être des difficultés à monter ce projet estimé à 3,7 milliards d'euros en 2008.
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