Un ensemble bois à énergie positive

Logements collectifs -

Un bailleur social a choisi d’anticiper les exigences réglementaires en construisant des logements à énergie positive, usages domestiques compris. Ces 23 logements collectifs sont regroupés dans deux bâtiments à ossature bois dont l’étanchéité à l’air a fait l’objet d’une très grande attention.

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Afin de préfigurer les obligations réglementaires de 2020 et de disposer d’un retour d’expérience sur les bâtiments à énergie positive (Bepos), l’office public HLM Angers Loire Habitat a choisi de réaliser un Bepos dès 2010. « A l’époque, le référentiel Bepos était en gestation au sein de l’association Effinergie », souligne Nicolas Desvignes, ingénieur thermicien de l’agence d’architecture Matières d’Espaces, concepteur du projet. « Outre la volonté d’innover, nous souhaitions surtout mettre à la disposition des locataires des logements confortables et simples à entretenir », précise Nicolas Vigier, directeur du patrimoine d’Angers Loire Habitat.

Une fois le foncier trouvé, une parcelle du hameau de l’Espérance de la commune de Montreuil-Juigné (Maine-et-Loire), le projet débute en 2011 avec un appel à candidatures en conception/réalisation. Le groupement, qui associe Rousseau, entreprise spécialisée en construction bois, et Matières d’Espaces, remporte l’appel à projets. Il propose un ensemble de 1 460 m², organisé en deux bâtiments avec 23 logements, du T2 au T4. De conception bioclimatique, l’enveloppe est fortement isolée avec 20 cm de laine de verre (coefficient de transmission thermique de 0,32 W/m².K). Les chambres sont orientées au nord, tandis que les séjours sont plein sud. L’ensemble est organisé de façon à ce que les cuisines reçoivent la lumière en second jour.

Suivi énergétique sur deux ans

Côté équipements techniques, le chauffage collectif et la production d’eau chaude sanitaire (ECS) sont assurés par une chaudière à granulés de bois, une énergie renouvelable qui n’entre donc pas dans les calculs du Bepos. En revanche, les consommations électriques domestiques doivent être prises en compte. Ici, elles sont estimées à 59 kWhep/m².an, auxiliaires et éclairage compris. L’ensemble devrait être compensé par la production des 230 m² de panneaux photovoltaïques, estimée à 60 kWhep/m².an.

Afin de limiter les pertes en ligne, les distributions de chauffage et d’ECS sont surisolées. Pour des raisons sanitaires et de simplicité d’entretien, une ventilation hygroréglable B basse consommation a été préférée à un système double flux. L’ensemble est instrumenté, afin de réaliser le suivi énergétique du bâtiment et de mesurer le ressenti des occupants. Le budget final de l’opération représente 1 748 euros HT/m², études comprises. Soit un petit surcoût par rapport aux 1 600 euros/m² initiaux, la production énergétique en prime.

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