A Paris, rue Jacques-Louvel-Tessier, la RIVP (Régie immobilère de la Ville de Paris) a confié à l’architecte Dominique Tessier la restructuration d’un centre Emmaüs d’hébergement d’urgence et de stabilisation, installé depuis longtemps dans les murs d’un ancien édifice industriel. Obsolète en termes de sécurité incendie, mais surtout au niveau des conditions de vie (dortoirs sans fenêtres…), cette réhabilitation s’inscrit dans le cadre du Plan national de rénovation et d’humanisation des structures d’hébergement lancé en 2008. Ici, les travaux ont permis de créer 35 chambres avec salle d’eau, soit 50 places d’hébergement. L’ancienne sous-station de la Compagnie parisienne de distribution d’électricité, due à l’architecte Paul Friésé en 1908, se caractérise par son épaisseur (35 m) et son opacité (bâtiment aveugle sur trois côtés). La première étape a donc consisté à créer une cour intérieure qui éclaire les chambres et les locaux communs aux niveaux inférieurs. Côté rue, la façade inscrite aux Monuments historiques a nécessité, pour la création des chambres, la réalisation d’une double peau dans laquelle des jardins d’hiver ont été aménagés. Afin de favoriser la mixité sociale, le rez-de-chaussée est ouvert aux associations du quartier (restauration, club informatique, salle de spectacles, etc.). Et la RIVP n’a pas mégoté sur la qualité des matériaux et des finitions : menuiseries en acier, plancher vitré, verrière pare-flammes, sol en linoléum, carrelage Villeroy & Boch de la gamme Pro Architectura, mobilier italien contemporain (STUA).


