Pourquoi avoir rénové vos outils de prévention du risque routier ?
Christophe Catheline : Nous avons été sollicités sur ce sujet par plusieurs de nos partenaires, la Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et des organisations professionnelles. Nous avons donc décidé de constituer une offre de prévention plus lisible, mieux structurée, en nous concentrant sur le risque « mission », en lien avec le caractère professionnel de nos actions. Rappelons que les statistiques de la CNAMTS pour l’année 2011 font état, dans le BTP, de 18 décès et de 223 accidents avec invalidité à la suite d’un accident de la route.
Quelles sont les nouveautés proposées par l’OPPBTP ?
C.C. : Nous avons renforcé plusieurs dispositifs à destination des entreprises. A commencer par notre outil d’évaluation des risques professionnels, enrichi sur le plan du risque routier (disponible depuis notre site Internet www.preventionbtp.fr). Nous avons également rendu plus interactif un module de sensibilisation de deux heures, intitulé « Maîtriser le risque routier ». Enfin, les formations Prév’action d’une durée de quatre heures, à destination des salariés conducteurs, se déroulent maintenant sous forme de quiz. Un moyen plus vivant d’apprendre, afin de provoquer l’échange, le débat, durant la correction du questionnaire.
Comment les entreprises peuvent-elles se protéger du risque routier ?
C.C. : Plusieurs actions permettent de diminuer ce risque : aménager les véhicules (cloison de séparation, arrimage des charges, système de pesée embarqué…) ou encore adapter l’organisation du travail. Mais aussi mener des actions de formation du personnel. Nous organisons par ailleurs le 16 octobre à Paris, avec la SMABTP, un colloque sur le sujet. Ces rencontres seront l’occasion d’évoquer de nombreuses possibilités d’action à mettre en place contre le risque routier. Le colloque sera organisé autour de tables rondes et de retours d’expérience d’entreprises. L’objectif est d’inciter les employeurs à prendre en compte le risque routier comme un risque professionnel à part entière. Nous évoquerons également le guide « Prévention du risque routier », publié en juin à la suite de la signature d’une deuxième charte sur ce sujet avec la CNAMTS et la Fédération nationale des travaux publics.