Tollens vient de lancer Captéo, une peinture dépolluante qui vise spécifiquement les aldéhydes, en l’occurrence le formaldéhyde, l’acétal-déhyde et l’hexaldéhyde, trois des composés organiques volatils les plus nocifs pour la santé humaine. Contrairement aux produits qui agissent par photocatalyse - et qui ont donc besoin de lumière pour être actifs - ou aux formules à base de nano-éléments, le principe est ici de provoquer une dégradation chimique des polluants. « L’action se passe au niveau des chaînes de polymères », commente Olivier Montagne, directeur technique de Tollens. « Quand l’air entre en contact avec la paroi peinte, une réaction chimique casse les molécules de formaldéhyde et génère des molécules d’eau (H2O) et de carbone comme sous-produits. » Les mesures, réalisées par trois laboratoires différents, dont Tera Environnement et Eurofins, selon la norme , ont prouvé l’efficacité de la peinture en chambre d’essai. « Nous avons tenu à tester l’efficacité dans des conditions proches de l’utilisation. Il est évident que plus il y a de polluants dans l’air et plus il y a de parois peintes, plus l’efficacité augmente », nuance Olivier Montagne. La réaction chimique consomme des réactifs et perd donc de son efficacité au fur et à mesure. C’est pourquoi l’industriel annonce une durée de vie variable, comprise entre sept et vingt ans en fonction des taux de pollution. En termes de mise en œuvre, la peinture s’applique à la brosse comme au rouleau acrylique ou polyamide, sur un support à base de plâtre non-hydrofuge et non-pulvérulent ou à base de liants hydrauliques. La gamme se décline dans plus de 1 000 teintes. Le prix public indicatif est de 14 euros HT le litre pour la version mate et de 18 euros HT le litre pour la version velours.
