Quelles sont, pour vous, les priorités de la FFB Haute-Normandie ?
MICHEL FILLOCQUE. En premier lieu, je soulignerai la nécessité de maintenir le dispositif relatif à la TVA à 5,5 % pour les travaux dans le logement, au-delà de la période d'application temporaire de trois ans. Cette mesure a en effet contribué à combattre le travail dissimulé contre lequel nous luttons depuis quinze ans. En second lieu, nous proposons de rendre effective la qualification minimale des créateurs d'entreprise. La loi du 5 juillet 1996 existe, mais elle n'est pas effective, faute de moyens de contrôle. Nous estimons que pour créer une entreprise de bâtiment, un brevet professionnel devrait constituer le minimum. Il faut que l'on parvienne à assainir nos professions de ces entreprises qui apparaissent et disparaissent aussi vite, ici ou là.
Et du point de vue de l'activité ?
Il est crucial de pouvoir réactualiser les marchés publics et de prévoir des modalités de révision des prix de certains marchés. Nous signons pour des prix fermes et définitifs des marchés dont les chantiers démarrent souvent avec plusieurs mois de retard, et pour lesquels, au passage, on prévient souvent nos entreprises du début de travaux que quelques jours auparavant. Parallèlement, de nouvelles charges apparaissent comme les écotaxes et le prix des matériaux ne cesse d'augmenter, comme on a pu le constater récemment avec les agglomérés et le béton. Comment ne pas répercuter ces variations économiques sur nos prix si l'on veut vraiment reconsolider la santé financière de nos entreprises.
Comment ont évolué vos rapports avec la maîtrise d'ouvrage ?
Ces derniers mois, les relations avec les maîtres d'ouvrage ont été tendues. Discutons, aplanissons les difficultés, car au fond maîtrise d'oeuvre, maîtrise d'ouvrage et entreprises, nous avons tous le même intérêt : la qualité du travail.