Adopté le 21 janvier, le budget 2005 du département du Val-d'Oise se caractérise par une hausse des dépenses d'investissement de 20,6%. D'un montant de 349,83 millions d'euros, elles traduisent, selon François Scellier, président du conseil général, la «volonté d'impulser une réelle dynamique de développement de l'équipement» dans son département.
L'environnement, l'éducation et la voirie mobilisent à eux seuls la moitié des crédits d'investissement (177,7 millions). D'un montant de près de 80 millions, la dotation allouée aux routes augmente de 23,9%. Avant la fin de l'année seront lancés les travaux de la seconde phase de l'échangeur avec l'A1, dans le cadre de l'achèvement de la Francilienne nord reliant Cergy à l'A1.
Alors que pour la première fois, le budget du Val-d'Oise dépasse le milliard d'euros (1,063 milliard, 11,9%), François Scellier souligne que 2005 sera «la neuvième année consécutive sans augmentation d'impôt». «Une gestion rigoureuse de la dette et des emprunts nous permet d'autofinancer ces investissements», poursuit-il.
Des effectifs en hausse de 60%
Comme les autres départements, le Val-d'Oise doit affronter la seconde phase de la décentralisation. Attendu : le transfert de 975 agents de l'Education nationale (TOS) et de 200 agents de la DDE pour 2007-2008. Au total, près de 1200 agents qui font grossir de 60% les effectifs actuels (1 900). Concernant le transfert de routes nationales (100 km, soit 10% du réseau départemental), le boulevard intercommunal du Parisis (BIP) deviendra départemental, mais la RN1 restera nationale. En revanche, la portion valdoisienne de la Francilienne, actuellement départementale, tombera dans l'escarcelle de l'Etat. S'agissant du BIP, François Scellier a mis une condition à ce transfert : que l'Etat cède à l'euro symbolique les emprises qui y sont attachées.
Pour le financement de toutes ces nouvelles dépenses, François Scellier s'est montré plutôt serein, contrairement à certains de ses collègues : «Nous sommes pragmatiques. Nous avons maîtrisé les investissements liés aux collèges, alors qu'au début de la décentralisation cette tâche semblait insurmontable.»