Au printemps 2028, le centre hélio-marin de Vallauris (Alpes-Maritimes) aura retrouvé sa silhouette d'origine. Conçu dans les années 1930 par l'architecte Pierre Souzy, le bâtiment (130 m de long ; entre 6 m et 20 m de large) est un bel exemple d'architecture hygiéniste. Le choix d'étager en gradins les terrasses et balcons, ouverts côté sud au-devant de la chambre des malades, n'a pas perdu de sa pertinence. A cela s'ajoute sa situation sur la crête d'une colline offrant une vue à 360° sur le grand paysage.
L'Ugecam, propriétaire du centre de soins de suite et de rééducation, a lancé en 2020 un concours pour sa réhabilitation. L'un des enjeux est justement de remettre l'essentiel à sa place. « Nous enlevons les équipements techniques dans les étages supérieurs visibles au loin, revenons aux plans de façades d'origine en supprimant, notamment, le remplissage des balcons nord aux R + 2 et R + 4, et revoyons la dissymétrie de la rotonde sur la face est aux R + 3 et R + 4. Enfin, nous supprimons l'extension vitrée au R +6 ajoutée dans les années 1970 », détaille l'architecte Elodie Picoulet, responsable de projet chez Carta-Reichen et Robert Associés, mandataire de l'équipe de maîtrise d'œuvre (BET : Ingérop).
Le programme comprend également la transformation de l'ancienne salle de spectacles en centre de balnéothérapie et le regroupement au R + 1 du plateau technique de rééducation, de l'hôpital de jour et des consultations. Dans cette logique de rationalisation, les 140 lits d'hospitalisation seront répartis du R + 2 au R + 6, et, côté nord, le hall principal sera le seul point d'entrée.
30 M€ de travaux. Le renforcement de la structure poteaux-poutres en béton est un autre enjeu de l'opération, tout comme l'isolation des toitures et des terrasses ainsi que la pose de menuiseries en aluminium pour augmenter les performances thermiques de la construction (coût : 30 M€ HT). « Réalisé en site occupé, le chantier sera complexe car il faudra ne pas perturber le fonctionnement du centre de soins et réduire les nuisances en termes de bruit et de poussière. Nous l'organiserons en trois phases avec une première livraison à l'été 2027 », explique Loïc Mehaye, chef de projet chez Fayat Côte d'Azur, mandataire du groupement d'entreprises composé d'Europelec (courants faibles et forts) et Artifex-Climatis (CVC-plomberie). Rendez-vous en avril pour les premiers coups de pioche.