« Aujourd'hui, une société qui veut gagner de l'argent doit vendre du service. Nous avons donc fait le choix stratégique de travailler dans le tertiaire et l'industrie, dans des métiers où l'on fait de l'entretien et du dépannage, ce qui entraîne une activité récurrente », explique François Rougnon, P-DG de Rougnon Frères. 47 % de l'activité est réalisée dans le génie climatique, suivi de l'entretien de chaufferie d'immeubles (30 %), de la couverture-plomberie-entretien (15 %), de l'électricité générale (5 %) et enfin des cuisines collectives (3 %).
Créée en 1923, l'entreprise, installée à Vélizy-Villacoublay, compte 150 personnes, pour un chiffre d'affaires de 135 millions de francs, stable en 1998. Elle devrait reprendre « doucement » une croissance externe, avec pour objectif de renforcer des métiers déjà exercés ou d'aller vers des activités complémentaires, « avec comme critère de rester indépendant », précise François Rougnon. « L'une des évolutions est l'apparition sur les grands bâtiments de la maintenance multi-services. Il est très important pour nous d'être sur ce secteur. Il va se passer dans l'entretien ce qui est arrivé dans la construction il y a quarante ans, avec l'apparition d'entreprises générales. Pour ma part, je tiens à garder mes clients en direct. » Autre grand chantier : le management. « Mon problème n'est pas de trouver des clients mais de trouver des hommes, explique François Rougnon. Leurs qualités et celles du management sont plus importantes que les critères économiques. »
Des moyens sont mis en place pour améliorer la qualité du service rendu : les ouvriers ont chez eux des fax pour transmettre le soir les comptes rendus des interventions de la journée. Ils ont aussi de plus en plus souvent des appareils photo numériques qui leur permettent de montrer au client des dysfonctionnements sur leur bâtiment et leur proposer des solutions. « Nos clients attendent beaucoup de conseils en amont. C'est pour cela que nous faisons un gros travail sur les procédures et nous nous préparons à la certification ISO 9000 », conclut François Rougnon.
PHOTO : François Rougnon, P-DG.