Plus de quarante ans après sa création, Sophia Antipolis, réussite économique incontestable (1 500 entreprises, 31 000 emplois, 5 000 étudiants, 4 000 chercheurs, 1,3 million de m² bâti…) se penche sur son modèle d’aménagement : un parc habité de 2 400 ha à vocation tertiaire, implanté en lisière des zones urbaines et très faiblement urbanisé (2/3 d’espaces verts préservés et COS moyen de 0,3). Un concept - le modèle californien - qui a fait son succès mais qui aujourd’hui atteint ses limites : prédominance du tout-voiture pour les déplacements, manque de centralités marquées et attractives, insuffisante valorisation du paysage et de la nature pourtant omniprésente…
A l’heure où la communauté d’agglomération se prépare à se doter d’un transport en commun en site propre (TCSP) entre la gare ferroviaire d’Antibes et le cœur de Sophia Antipolis, l’Etat - propriétaire d’une centaine d’hectares - et le Symisa, syndicat mixte regroupant les collectivités gestionnaires du parc, ont confié à trois équipes (Reichen & Robert, les agences TER et TVK) l’élaboration d’un nouveau schéma d’organisation spatiale associé à la mise au point d’un programme d’aménagement et de constructibilité à l’horizon 2030. Originalité de la démarche : elle est une des premières concrétisations en France de la procédure d’accord-cadre (4 ans) avec marchés subséquents qui permet au pouvoir adjudicateur de confier directement, sur la base d’une première réflexion prospective, des missions d’études futures aux équipes retenues.


