Depuis le mois de mai, le procédé Cristal est opérationnel sur le site de l'usine de traitement des eaux de Vigneux-sur-Seine (Essonne). Cette nouvelle génération de traitement des eaux potables s'appuie sur un procédé d'ultrafiltration, baptisé « Cristal », qui a la particularité de supprimer les goûts, notamment de chlore et les odeurs de l'eau du robinet. L'eau produite est « d'une pureté comparable à celle de l'eau de source », souligne Bernard Guirkinger, directeur « eau France » de Suez-Lyonnaise des eaux, et « d'une qualité bien supérieure à celle exigée par les normes européennes actuellement en vigueur ». En combinant l'action des membranes avec celle du charbon actif en poudre, la technologie Cristal piège littéralement les bactéries, les pesticides, les virus et autres matières organiques. Seuls les sels minéraux - présents en grande quantité dans l'eau qui alimente l'usine (80 mg/l de calcium et 27 mg/l de potassium) - peuvent franchir cette barrière. Le surcoût de ce procédé s'élève de 20 à 40 centimes par mètre cube facturé, soit 10 à 20 francs par personne et par an.
Avec 1,2 ha de surfaces filtrantes réparties en 224 modules de membranes, l'usine de Vigneux-sur-Seine est la plus grande au monde. Sa capacité de traitement est de 55 000 m3 par jour pour 200 000 habitants (Vigneux-sur-Seine, Villeneuve-Saint-Georges, Valenton, Bonneuil et Créteil). Les membranes d'ultrafiltration ont été développées à Toulouse par Aquasource, et mises en oeuvre par Degrémont, deux filiales de Suez-Lyonnaise des eaux.
Le coût de cette unité de traitement par ultrafiltration s'élève à 50 millions de francs, financés par des fonds européens à hauteur de 10 % (programme Life), par l'agence de l'eau Seine-Normandie (20 %) et par Suez-Lyonnaise des eaux (70 %).
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Le coût de l'usine de traitement des eaux de Vigneux-sur-Seine par ultrafiltration s'élève à 50 millions de francs.
