Vinci Autoroutes laisse respirer ses aires

Renaturation -

Le concessionnaire a lancé des projets tests pour débitumiser, reboiser, créer mares ou cours d'eau. Les prémices d'un vaste programme prévu sur cinq ans.

 

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Vinci Autoroutes a noué un partenariat avec l’Office national des forêts pour la plantation des arbres. Le choix des essences dépend des conditions environnementales et de la densité nécessaire à leur croissance.

Qu'il s'agisse de désartificialiser, de reboiser ou de créer une mare, Vinci Autoroutes a décidé de passer à la vitesse supérieure en matière de restauration écologique. L'opérateur autoroutier, qui entretient 30 000 ha d'espaces non revêtus de bitume à l'échelle nationale, s'est ainsi lancé dans un premier projet de renaturation sur deux sites girondins l'an dernier. Il s'agit de l'aire de service Saugon-Est, où un espace forestier avait fortement souffert de la tempête de 1999, et du centre d'exploitation de Saint-Aubin-de-Blaye. Pourquoi ce choix ? « Parce que nous étions convaincus de pouvoir aller vite ici, en particulier grâce à la présence de partenaires locaux », confie Raphaël Martin, directeur d'exploitation Ouest chez Vinci Autoroutes.

A peine un an plus tard, 25 % de la superficie du centre d'exploitation ont été débitumisés. « De l'enrobé du parking a été enlevé et récupéré par une entreprise d'insertion partenaire qui avait pour ambition de créer son propre stationnement à proximité », précise-t-il. Quelque 1 800 arbres ont été plantés sur cet espace libéré et dans d'autres zones du centre. Ce chiffre s'élève à 700 sur l'aire de Saugon.

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Un important volet technique. S'il est trop tôt pour dresser le bilan de ces modifications en matière de retour de la biodiversité, l'expérimentation a déjà permis au concessionnaire d'affiner sa méthode pour la mettre en œuvre sur d'autres emplacements. Ainsi, sur l'aspect spécifique de la déminéralisation, des processus d'analyse particuliers ont été élaborés pour catégoriser précisément les matériaux en place et organiser au mieux leur recyclage. Concernant la partie renaturation, une étude des sols a été réalisée ainsi qu'un inventaire de la biodiversité présente. Ces données servent ensuite à déterminer les essences d'arbres à intégrer ainsi que la densité des plantations.

Pour chaque site, le concessionnaire table sur un an d'études puis un an de travaux

Vinci Autoroutes a pu s'appuyer sur le travail de ses écologues, en étroite collaboration avec l'Office national des forêts (ONF) à travers une convention de partenariat. « Nous avions besoin de savoir comment créer ces projets, qui mobiliser en interne et avec quels partenaires travailler », explique Elise Bon, directrice de l'environnement chez Vinci Autoroutes.

« Le plus compliqué aura été de faire comprendre à tout le monde que renaturer est une opération complexe qui ne se limite pas à remplacer le bitume par de l'herbe », reconnaît Raphaël Martin. S'il s'agit de déployer cette méthodologie dans un grand nombre de zones, le concessionnaire prévoit aussi de laisser faire la nature : « Nous n'allons pas travailler sur des sites où la dynamique écologique en place est déjà intéressante », ajoute Elise Bon.

 

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200 sites sur cinq ans. L'expérimentation a déjà été élargie à 27 sites supplémentaires. Situés dans le Grand Ouest, ils présentent tous un réel potentiel de restauration. Ensemble, ils forment le laboratoire Ouest Atlantique du concessionnaire, qui table à chaque fois sur un calendrier similaire, soit un an d'études suivi d'une année de travaux.

Dans un troisième temps, le groupe vise la renaturation de 200 espaces supplémentaires dans le cadre d'un programme sur cinq ans. « Cela ne va pas régler toutes les difficultés, mais la restauration écologique permet à la fois d'agir sur la préservation des milieux naturels, de participer à la limitation du réchauffement climatique et de contribuer à la mise en place de filières de l'économie circulaire. Ce qui constitue les trois axes de notre politique environnementale », conclut Elise Bon.

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