Wienerberger, nouveau leader français du monomur

Terre cuite 20 millions d'euros investis dans l'Ain

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« Avec la mise en service de notre nouvelle unité à la mi-avril près de Mâcon, Wienerberger occupe une position de leader sur le marché français des briques pour monomur », affirme Christof Domenig, directeur général de Wienerberger SAS, constituée en 2002 à Achenheim (Bas-Rhin). La filiale française du géant autrichien de la terre cuite a investi 20 millions d'euros dans cette unité dont la capacité annuelle atteint 150 000 t, sur le site de Pont-de-Vaux (Ain) jusqu'alors dédié à la brique traditionnelle. La présidence du groupe inaugurera cette installation à l'automne 2003 ou au printemps 2004.

Pour Christof Domenig, « cette mise en service s'inscrit dans la stratégie française arrêtée par le groupe depuis la fin 2001, et résumée par ces deux mots : go West ». En contraignant l'industriel à céder son site de Rouffach (Haut-Rhin) à son concurrent allemand Rimmele sous la menace d'une sanction pour abus de position dominante, Bruxelles a accéléré la donne.

Marques : la France au diapason européen

La récession allemande et l'atonie du marché suisse ont achevé de convaincre Wienerberger de démonter son site de Pont-d'Aspach (Haut-Rhin), tourné vers ces deux pays, au profit de Pont-de-Vaux. « Les services d'ingénierie de notre maison mère ont acquis une grande expertise en matière de démontage d'usines autrefois dédiées au marché allemand, puis reconstruites notamment en Croatie, Tchéquie, Pologne et Roumanie », témoigne Christof Domenig. Ces opérations de démontage permettent de limiter les coûts d'investissement, tout en facilitant le recyclage des friches industrielles.

Après une série d'opérations de croissance externe jalonnées depuis 1995 par les rachats de Sturm, Terca Briques, Migeon et Hanson Continental Europe, l'investissement de Pont-de-Vaux marque le premier pari industriel du groupe dans la croissance du marché français. « Le durcissement prévisible de la réglementation thermique et la politique affichée par les pouvoirs publics dans la haute qualité environnementale favorisent les briques monomur, qui intègrent l'isolation », explique Francis Fauth, directeur commercial de Wienerberger SAS. Le fabricant mise également sur la pénurie de maçons qualifiés et sur les 35 heures pour favoriser un produit qui accélère l'exécution des chantiers. Enfin, les perforations verticales confèrent aux briques monomur des qualités mécaniques inconnues des produits traditionnels. De plus, en France comme ailleurs, Wienerberger décline désormais sa production sous les marques Porotherm pour les briques de structure, et Terca Briques pour les briques apparentes. Trois dépôts ouverts en 2002 à Cavaillon, Reims et Argenteuil, témoignent d'une volonté de développer des relations de proximité avec les distributeurs de ces marques.

Chiffres clés

Groupe Wienerberger : 1,653 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2002, 11 500 salariés.

Wienerberger France : 102,4 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2002, 700 salariés, 13 usines.

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