16 millions de poteaux électriques et 250 000 pylônes haute tension sont implantés sur le territoire hexagonal. Alors, l'idée d'intégrer des éoliennes à ces supports pour câbles aériens est évidemment porteuse d'un potentiel énergétique énorme. D'après ses concepteurs, si un tiers des pylônes étaient équipés de leur « greffe d'éolienne », la puissance installée serait équivalente à celle de deux tranches nucléaires.
Surtout, à l'heure où les polémiques autour de l'implantation paysagère de champs d'éoliennes terrestres agitent la société française, ce concept offre une autre alternative que le développement de l'éolien offshore.
L'autre avantage de ces éoliennes est de pouvoir disposer d'éoliennes sur l'ensemble du territoire. Ainsi, il ne faut pas que le vent souffle sur un territoire délimité pour qu'une production d'énergie soit générée. Cette dissémination des turbines permet d'obtenir une production nominale conséquente. De plus, éoliennes à axe vertical de type Darrius, elles fonctionnent quelle que soit l'orientation du vent.
A l'heure actuelle, Wind-it n'est qu'une idée. Bien que, par précaution, un brevet ait été déposé, il n'existe pas encore de prototype. Julien Choppin de l'agence "Encore heureux" espère bien que l'obtention du prix "Metropolis Next generation Design Competition", décerné par la revue américaine de design et d'architecture Metropolis, va permettre de « passer aux choses concrètes ». Pour cela, « il faut s'associer avec un industriel et trouver un territoire d'application ». Et pour l'instant, il semble que les contacts soient plus aboutis du côté de la Turquie et des Etats-Unis que sur le territoire français. Affaire à suivre.