L’OCAB relance les concertations sur la REP PMCB

L’organisme coordonnateur agréé pour la filière Bâtiment a relancé les discussions entre les parties prenantes afin de trouver une mouture soutenable économiquement pour la REP PMCB, qui entrerait en vigueur avant la fin de l’année.

REP PMCB.
Benne de déchets.

Peut-être enfin du concret pour la REP PMCB, « dans les prochains jours », selon l’organisme coordonnateur agréé pour la filière Bâtiment (OCAB). Depuis le début de l’année 2025, l’accélération de la collecte des déchets dans le cadre de la REP PMCB a entraîné une hausse significative des coûts, qui a poussé le ministère de la Transition écologique à prononcer un moratoire sur les évolutions qui devaient entrer en vigueur le 1er janvier 2025. Selon les éco-organismes, le modèle économique n’est pas soutenable et doit être revu, remettant ainsi en cause le principe de gratuité du service.

Depuis mars, la ministre de la Transition écologique annonçait une concertation avec tous les acteurs, dont l’issue ne cesse de s’éloigner. Chacun ayant livré sa contribution le 14 mai dernier et attendant des arbitrages qui n’arrivent pas. Fin août, l’OCAB relançait cette concertation pour déboucher sur une nouvelle mouture qui entrerait en vigueur fin 2025. L’OCAB espère atteindre « dans les prochains jours » une « planification à court terme des déploiements » notamment dans les collectivités locales pour développer les capacités de recyclage.

Pour rappel, les éco-organismes appellent de leurs vœux à revenir sur le principe de gratuité. Ecominero, qui ne traite que des déchets inertes (catégorie 1 : gravats, etc.), plaide pour une séparation des deux catégories. Selon François Demeure dit Latte, directeur général de l’éco-organisme, « l’objectif actuel de réemploi de 4 % s’avère irréaliste car certains déchets ne sont pas encore réemployables. Maintenant que nous disposons d’une meilleure connaissance, nous souhaitons plus de réalisme pour la filière. » Notamment, le directeur général défend l’arrêt de la reprise gratuite de déchet sur chantier en demandant aux artisans de les livrer en points de reprise. De même, Mathieu Hiblot, directeur délégué, soutient que l’arrêt du financement du transport ne changerait pas le volume de déchets, la pratique étant déjà suffisamment ancrée par les acteurs de la filière minérale.

Au contraire, Valobat appelle à soutenir les filières de récolte des déchets les moins matures. Son directeur marketing et communication, Rami Jabbour, trouve intéressant de « tenir compte de la maturité des différentes filières. Le verre rencontre un grand succès avec la REP alors que nous partions de très bas, avec seulement 3 % de recyclage. La filière des déchets inertes est suffisamment mature aujourd’hui pour inciter naturellement au recyclage, sans que les éco-organismes ne soient obligés de financer la collecte. »

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