Rétrospective Renzo Piano Building Workshop à Bordeaux

Sophie Trelcat et Michel Jacques

Publié le 4 mars 2010 à 11h45

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Image d'illustration de l'article — Ircam (Institut de recherche et de coordination acoustique/musique), centre Georges-Pompidou à Paris, en France (1973-1990) Destiné à abriter la recherche musicale et des collaborations entre artistes et musiciens, l'Ircam est "un instrument de musique à l'échelle urbaine". Parfaitement intégré dans le tissu ancien du quatrième arrondissement de Paris, six de ses neuf étages sont souterrains pour faciliter l'activité musicale dans des salles transformables et très performantes acoustiquement. Ces niveaux enterrés sont reliés au centre culturel Pompidou situé à proximité.

Image d'illustration de l'article — Centre Georges-Pompidou à Paris, en France (1971-1977) Cette machine urbaine de 100.000 mètres carrés en plein cœur de Paris est en réalité un objet artisanal assemblé pièce par pièce qui est à la fois un défi à l'académisme et une parodie de l'imagerie technologique de son époque. Centre culturel totalement novateur il accueille sur ses larges plateaux libres différentes formes d'arts contemporains : musique ; cinéma ; théâtre ; arts plastiques. Les fonctions de service de cette "machine célibataire" ont été rejetées en façade dans des conduits de couleurs vives, de même que les circulations placées dans un gros boyau transparent, l'ensemble remplit une fonction urbaine symbolique et expressive. Devant le centre, l'aménagement d'une place publique en pente favorise une forte sociabilité et celle-ci fonctionne comme un amphithéâtre de rue pour des spectacles spontanés et improvisés.

Image d'illustration de l'article — Usage Pour l'exposition, Ila Bêka, architecte, artiste vidéo et Louise Lemoine, diplômée en cinéma et en philosophie ont réalisé trois films montrant l'usage dans les bâtiments réalisés par l'agence Piano : l'Ircam à Paris (France), le musée de la Fondation Beyeler à Riehen (Suisse) et les bureaux de la société B&B à Novedrate (Italie), en photo ci-dessus. Ils complètent la série "Living Architectures" produite par BêkaFilms.

Image d'illustration de l'article — Coupes des bureaux de la société B&B à Novedrate, près de Côme, en Italie (1971-1973) Le bâtiment de bureaux est fait d'une structure modulaire qui rend possible toute forme d'extension future. Projet préalable à Beaubourg, il propose pour organiser les bureaux du fabricant italien de mobilier B&B de grands plateaux libres susceptibles d'être divisés grâce aux parois et aux rails de lumière, tous deux flexibles. La structure principale légère, offre une portée libre de quarante mètres. À l'instar du centre Pompidou, tous les services et la structure sont rejetés à l'extérieur et ces éléments étaient recouverts de couleurs vives.

Image d'illustration de l'article — Maquette de l'atelier de réflexion sur la régénération urbaine d’Otranto, en Italie (1979) La régénération de centres historiques était l'objectif de cet atelier de réflexion urbaine placé sous l'égide de l'Unesco. L'idée était également d'encourager au maximum la participation des habitants à l'opération d'urbanisme. Pour cela, des séances de travail pour analyser, diagnostiquer, informer et éduquer sur les questions de la régénération de la ville d'Otranto avaient été organisées dans une unité mobile amenée sur place par camion. La concrétisation des recherches fut ensuite réalisée avec des matériaux légers et adaptables aux conditions de la ville ancienne. Les savoir-faire artisanaux et la connaissance de l'histoire d'Otranto par la population locale ont été des données cruciales pour le projet. Ce concept participatif atypique a ensuite été adopté par l'Unesco et par d'autres villes.

Image d'illustration de l'article — Plan et coupe du centre culturel Jean-Marie Tjibaou à Nouméa, en Nouvelle Calédonie (1991-1998) Les fonctions du Centre, destiné à diffuser la connaissance de la culture Kanak, sont réparties dans dix pavillons disposés linéairement et qui s'inspirent du modèle des villages et des huttes d'habitations locales. Les bâtiments faits de bois d'iroko, d'acier et de verre et respectant les modes de construction traditionnels sont immergés dans la nature. Ainsi ils expriment la forte relation ancestrale du peuple Kanak avec la nature, ici une végétation tropicale dense et un rapport étroit avec la mer, le bâtiment étant situé sur une presqu'île longiligne. Le projet est ancré dans les traditions Kanak sans jamais être littéral.

Image d'illustration de l'article — Maquette de la collection Menil à Houston, au Texas, aux Etats-Unis (1982-1987) L'objet de la commande émanant de Madame Dominique de Menil, collectionneuse d'art surréaliste et africain, était d'apporter aux œuvres les meilleures conditions d'éclairage naturel et de conservation, une gageure sous le climat agressivement ensoleillé de cette région des États-Unis. Renzo Piano a mis au point un système d'éclairage modulaire fait d'une répétition de feuilles en fibrociment couvrant la totalité du bâtiment. Contrairement au centre Pompidou réalisé dix années auparavant, cette construction toute aussi technologique, dégage une grande simplicité notamment dans la manière dont elle s'intègre, avec sa volumétrie et ses matériaux, dans le paysage de petites maisons de bois proches.

Image d'illustration de l'article — Maquette et échantillon de verre de la maison Hermès à Tokyo, au Japon (1998-2001) Pour représenter, en plein cœur du quartier commercial de Ginza à Tokyo, l'élégance et le savoir-faire français associés à la maison Hermès, le bâtiment prend la forme d'un parallélépipède transparent et élancé avec treize étages superposant des plateaux libres. Renzo Piano réalise avec cette construction une véritable performance : la tour qui doit répondre à de sévères normes sismiques est enveloppée d'une peau cristalline faite de pavés de verre de grande dimension, 45x45cm fabriqués spécialement pour le projet japonais.

Image d'illustration de l'article — Maquettes et tubes de façade en céramique du siège du New York Times à New York, aux Etats-Unis (2000-2007) Située dans le quartier populaire et animé de Times Square à New York, et abritant pour partie le siège du journal le New York Times, la tour est conçue pour participer pleinement à l'activité de la rue et du quartier. Novatrice avec son habillage de verre totalement transparent et protégé par un écran fait d'une trame de tubes de céramique, elle accueille des espaces publics en rez-de-chaussée, et son jardin en toiture est accessible. La transparence symbolise au mieux la relation entre le journal et la ville, tous deux célèbres internationalement.

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