Alors qu’elle soufflera ses 70 bougies en 2026, la SEBL Grand Est a adopté le statut « d’entreprise à mission » le 30 juin dernier. Pour Thierry Hory, son président, ce changement juridique grave dans le marbre les engagements sociétaux et environnementaux de la société d’économie mixte « dont l’âme est d’accompagner les collectivités territoriales, et non pas de courir après les profits ». La SEM d’aménagement détenue majoritairement par la région Grand Est en veut pour preuve son patient travail de restructuration des espaces publics très dégradés du quartier Côte des Roses - Bel Air à Thionville (Moselle), depuis 2019 jusqu’en 2027. Cette opération de 4,9 M€ HT inscrite dans un programme de rénovation urbaine comprend la démolition de deux tours en vue de recomposer des îlots urbains, la création d’espaces publics plus lisibles et conviviaux, mais aussi la sécurisation des voiries et cheminements.
A plus petite échelle, la SEBL œuvre dans le centre-ville de Sarrebourg (Moselle), dont les espaces sont marqués par « un lent phénomène de dévitalisation et d’envahissement par la voiture », décrit Jérôme Barrier, son directeur général. Elle mobilise 15 M€ HT jusqu’en 2033 dans le cadre d’une concession d’aménagement afin de réhabiliter deux îlots. Le chantier du premier, situé place du Marché, a commencé cet été avec la rénovation d’un immeuble, l’ouverture de son porche sur une cour intérieure et l’implantation d’un centre des mobilités (parking silo, location de vélos) et d’une maison de santé. En 2026, la SEM engagera la requalification de l’îlot des Cordeliers identifiable à sa chapelle décorée de vitraux de Marc Chagall.
Nouveau métier de promoteur.
La SEBL se lance également dans un nouveau métier, celui de promoteur. Pour commencer, elle a développé deux immeubles de bureaux totalisant 1 500 m² (5,9 M€ HT) dans la zone d’activités Brabois Forestière, près de Nancy (Meurthe-et-Moselle) dont elle a en charge l’aménagement pour le compte de la communauté de communes Moselle et Madon. « Il ne s’agit pas de réaliser une opération financière, mais d’aider aux lancements des programmes immobiliers sur cette nouvelle zone de 21 ha », indique Jérôme Barrier.