L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection devrait rendre d’ici la fin de l’année son avis final concernant la demande d’autorisation de création du centre de stockage souterrain des déchets radioactifs Cigéo à Bure (Meuse). Alors que les travaux préparatoires à ce projet réévalué récemment entre 26 et 37 Mds €, au lieu des 25 Mds € envisagés jusqu’ici, devraient commencer en 2028 (archéologie préventive, terrassements, etc.), l’Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (Andra) se prépare à déposer une demande de prolongation de son laboratoire. Créé en 2000, ce centre préfigurateur de Cigéo doit voir son exploitation s’achever au 31 décembre 2030.
L’Andra explique devoir encore acquérir des données, notamment sur le comportement des ouvrages prévus pour la fermeture de Cigéo, planifiée au milieu du siècle prochain. Elle devrait ainsi démarrer en 2027 un chantier de 500 m de galeries additionnels aux 2,4 km existants. Le contrat de maîtrise d’œuvre a été signé en mai dernier avec un groupement composé de Setec et Antea (co-mandataires), ainsi que de Terrasol (sous-traitant).
Robotique et IA.
L’agence explore en parallèle les possibilités offertes par la robotique et l’IA afin de réduire la pénibilité de tâches physiques ou répétitives qu’induiront la construction et l’exploitation des 270 km de galeries de Cigéo. Afin de tirer tout le potentiel des nouveaux systèmes indépendants de l’intervention humaine, elle collabore avec des partenaires industriels (Framatome, Naval Group, la start-up Nimbl’bot…) et académiques (Ecole des mines et Laboratoire de recherche en informatique Loria à Nancy).