Le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres a lancé vendredi la deuxième phase de réhabilitation des espaces encore en friche du Palais de Tokyo à Paris, dont la destination à venir fera l'objet de propositions précises "avant l'été".
Le ministre, qui s'exprimait devant la presse dans le cadre de la passation de pouvoir entre Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans, fondateurs et anciens directeurs du Palais de Tokyo, site de création contemporaine, et le nouveau directeur Marc-Olivier Wahler, a réaffirmé "l'engagement fort" de l'Etat dans ce site consacré à l'art contemporain.
Le site qui occupe l'aile ouest, appartenant à l'Etat, du Palais de Tokyo est géré par une association présidée par Maurice Levy, PDG de Publicis. Il est financé à hauteur de 51,47% (soit 1,8 M EUR) par le ministère de la Culture, le reste des ressources étant assuré par la billetterie et le mécénat.
L'aile ouest s'étend sur 20.000 m2, dont seul le tiers est aujourd'hui occupé par le site de création contemporaine, le reste étant en friche.
M. Donnedieu de Vabres a indiqué que ces 20.000 m2 "nous offrent une occasion formidable de donner une nouvelle visibilité à la création française". Il a été donc décidé de réhabiliter "sans plus tarder" l'ensemble de l'aile pour constituer, comme annoncé par le Premier ministre Dominique de Villepin à la Fiac (Foire internationale d'art contemporain) en octobre, une "Cité de la création contemporaine", a indiqué le ministre.
Cette cité s'ouvrira à des domaines tels que le cinéma, le design et la mode avec des expositions consacrées à des créateurs vivants de la scène française.
Un directeur du projet de réaménagement du Palais de Tokyo a été nommé en la personne d'Alain Lombard, ex-directeur des "Années France-Chine", pour élaborer des "propositions précises", dans des aspects aussi bien techniques, financiers que culturels, et qui devront être faites "avant l'été", a ajouté le ministre.
Le coût de la réhabilitation a été évalué à 18 M EUR. Le ministre avait annoncé au premier semestre l'ouverture de crédits de paiements, sur un maximum de trois ans.
AFP