"Avec un PIB en hausse autour de 1%, 2010 devrait être autour de la zone de non-destruction d'emplois ; avec +1,5% à +1,7% d'augmentation, 2011 devrait être une année créatrice d'emplois". Ouvrant avec cet augure, tout chaud sorti des services de prévision de la banque, le point presse de BNP Paribas Real Estate Transaction sur le marché des bureaux en régions, Max Le Roux, P-DG de la société de conseil et expertise, souhaitait lancer, pour l'avenir proche, un message un peu plus optimiste que le tableau bilan des transactions de 2009 qui allait suivre.
Cette année en effet, l'écart entre l'offre de surfaces de bureaux (+ 20%) et les transactions (-25%) s'est sérieusement creusé. "L'offre neuve semble avoir atteint un point haut avec les livraisons des dernières opérations lancées avant la crise, résume Alain Schori Directeur général adjoint, responsable du pôle régions. Le marché des bureaux neufs est en phase d'ajustement". Coté investissements en effet, 1,150 milliard d'euros ont été recensés au 1er semestre 2009, ils étaient à 3 milliards pour la même période l'an passé.
Toutes les grandes villes sont toucheés
Le tableau des transactions montre que toutes les grandes agglomérations sont touchées par ce marasme conjoncturel. Les villes de moindre importance présentent encore en revanche un équilibre entre l'offre et la demande.
Lyon au 1er semestre a connu la baisse la plus significative des villes de province (- 47% hors comptes propres), du "jamais-vu", a commenté Alain Schori. Le stock (400.000 m2) atteint trois années de transactions.
A Lille (100.000 m2 de transactions), 2009 restera pourtant parmi les bonnes années, d'autant plus que des opérations non encore comptabilisées sont en cours avec des administrations. Même ordre de grandeur à Marseille (100.000 m2) où la demande a été stimulée par l'arrivée sur le marché de trois nouveaux programmes sur Euroméditerranée. Idem encore à Toulouse où le marché présente une bonne tenue malgré le ralentissement de l'activité aéronautique. Mais plusieurs grands programmes y sont en cours de construction qui pourraient déséquilibrer le marché.
"Les grands opérateurs privilégiant le neuf, dont le stock constitué représente au total un délais d'écoulement de 26 mois de transactions, a prévenu Alain Schori, la tendance va devenir plus difficile pour la seconde main. Des remises à niveau seront nécessaires et les loyers devront être adaptés aux conditions du marché moins favorables".