8000 logements sociaux perdus en Ile-de-France en 2014 ?

Des logements sociaux bloqués par des opérations en Vefa qui ont du mal à être commercialisées ou par des nouveaux maires qui veulent avoir leur mot à dire. En Ile-de-France, pas moins de 8000 logements seraient concernées. Le mouvement HLM s'inquiète et se mobilise.

A l’occasion de la présentation de cette deuxième édition de la semaine des HLM (voir encadré ci-dessous), le président de l’Union sociale pour l’habitat, Jean-Louis Dumont, est revenu sur le courrier adressé le 4 juin à Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’Égalité des territoires, s’inquiétant des signes de ralentissement de la production de logements sociaux constatés depuis le début de l’année. « Nous risquons de ne pas être en mesure de remplir l’engagement figurant dans le pacte national signé avec l’Etat visant la construction de 150 000 logements sociaux par an », a-t-il prévenu et alors même que le nombre d’agréments signés en 2013 a progressé de 14%.

En cause deux phénomène s: le retard des mises en chantier d’opérations programmées en vente en état futur d’achèvement (Véfa) de promoteurs en raison de problèmes de commercialisation de la partie en accession, ainsi que le réexamen, voire la remise en cause, par les nouvelles équipes municipales, des opérations programmées.

Mettre en place un dispositif opérationnel au plus vite

L’USH va interroger l’ensemble des organismes HLM sur le nombre d’opérations concernées et la nature des blocages, mais à l’échelle de l’Ile-de-France, cela représente pas moins de 8000 logements (4000 agréés en 2013 et 4000 qui devaient l’être en 2014). « Les engagements pris dans la déclinaison du pacte HLM à l’échelle de l’Ile-de-France (33 000 logements sociaux en 2014, 36 000 en 2015, après un record de 31 000 en 2013 dont 24 000 neufs, soit plus d’un tiers des objectifs du schéma directeur de la région) risquent de ne pas être tenus », craint Stéphane Dambrine, président de l'AORIF.

Pour y remédier, l’USH a demandé à Sylvia Pinel de mener à terme les travaux engagés pour mobiliser le foncier et réduire les coûts de production et d’exiger la mobilisation locale. « Pour atteindre les objectifs fixés, il faut réveiller toutes les énergies. J’ai proposé la mise en place d’un comité de suivi de la production mensuel au niveau du cabinet ministériel, avec les préfets et les directeurs des associations HLM régionales. Nous avons dès aujourd’hui identifié deux personnes pour contribuer à faire fonctionner un dispositif opérationnel permettant d’identifier très vite les freins à la production et de les traiter en tenant compte des réalités locales. A l'Etat maintenant de se mobiliser», a expliqué Jean-Louis Dumont. Le mouvement compte sur la prise de conscience de la ministre, qui a d’ailleurs évoqué ce problème lors de l’assemblée générale des ESH le 5 juin dernier. Ainsi que sur le volontarisme du Premier ministre

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