A Jardins, Jardin, les entreprises du paysage prônent l’aventure

Conjoncture immobilière oblige, les promoteurs se montreront moins en 2025 que lors des précédentes éditions du festival Jardins, Jardin. Mais les conférences en cours de programmation au Conseil international biodiversité et immobilier (Cibi) confirment la vocation de l’événement ainsi définie par Xavier Laureau, l’un de ses cofondateurs : « Une auberge espagnole pour les filières du végétal et du bâtiment ». Rendez-vous du 21 au 25 mai à la villa Windsor du bois de Boulogne.

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Jardins, Jardin 2024
Les petits jardins urbains occuperont le devant de la scène de l'édition 2025 de Jardins, Jardin

« On va tout faire pour déranger » ! Xavier Laureau confirme l’enthousiasme et la détermination qu’il partage depuis 2004 avec les trois autres fondateurs de Jardins, Jardin : son frère Dominique, cogérant, comme lui, de Fermes de Gally, et les entrepreneurs de paysage Olivier Riols et Pierre-Alexandre Risser. Au détour de la titraille de l’édition 2025 intitulée « L’aventure est dans les jardins », le mot « sauvage » confirme la volonté de pousser les acteurs de la ville verte au-delà de leurs frontières habituelles.

Défense de l’apprentissage

Derrière l’annonce souriante de Xavier Laureau, se cache une problématique commune au paysage et au BTP : « Nos métiers répondent à la quête de sens qui anime la jeunesse. Et pourtant, des écoles ferment et nos entreprises peinent à recruter », se désole le cofondateur de Jardins, Jardin. Il y voit un mal français : « Nos apprentis nous coûtent 60 % plus cher que leurs équivalents allemands ».

D’où la priorité à l’attractivité des métiers, dans la programmation de la journée du 21 mai, dédiée aux professionnels et orchestrée par l’Union nationale des entreprises du paysage et l’association interprofessionnelle Valhor. Cette stratégie s’exprime aussi dans la visibilité donnée aux petits jardins urbains conçus par les entreprises du paysage, aussitôt après l’entrée dans le site de la villa Windsor.

Entreprises en tête de gondole

Xavier Laureau décrypte le sens de cette position de tête de gondole : « La logique de concentration pousse les entreprises de paysage vers des grands groupes, en particulier ceux du BTP. Mais cela ne les empêche pas de préserver leur identité et leur créativité »… Une manière de suggérer que l’aventure du jardin passe par l’entreprise.

Au-delà du monde professionnel, la conquête des cœurs du grand public incombera au parrain de l’édition 2025 : le philosophe et sociologue Jean Viard, disciple d’Edgar Morin. « Il donnera le ton et incarnera la volonté de décloisonnement de la filière », explicite Noémi Petit, commissaire de l’édition 2025 et ancienne directrice du salon Paysalia.

Esprit de famille

Installé durablement dans le site situé à l’ouest du Bois de Boulogne, le principal événement annuel parisien de la filière paysage cherche à la fois à s’ouvrir à l’extérieur et à pérenniser un esprit de famille. « Sans rite et sans célébration, une famille se délite. Quand tout pousse à l’isolement, le besoin de rencontre se renforce. Faire souffler un vent d’optimisme n’a jamais été aussi nécessaire », conclut Xavier Laureau.

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