Agnès Pannier-Runacher reste aux manettes du climat

La prévention des risques et le climat restent dans le giron du ministère de la Transition écologique, même s’ils ont disparu de sa dénomination officielle.

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Agnès Pannier-Runacher
L’opérationnalisation de la stratégie énergie-climat figure en tête des priorités de la ministre de la Transition écologique.

« Transition écologique et climat sont indissociables » : le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher a tenu à le préciser le jour de Noël. Sa mise au point a suivi la mésinterprétation de la désignation officielle de son ministère : le climat et la prévention des risques ont disparu, alors que la forêt, la mer et la pêche entrent dans son périmètre, aux côtés de la biodiversité.

Place aux travaux pratiques

La veille lors de la passation de pouvoir, la ministre avait d’ailleurs affiché sa détermination à passer rapidement « aux travaux pratiques et à l’opérationnalisation » de la stratégie énergie-climat. Dès son entrée dans l’ancien gouvernement de Michel Barnier, Agnès Pannier-Runacher avait soumis cette stratégie à la consultation publique.

Elle continuera à la piloter aux côtés du ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation, François Rebsamen. « Je m’attellerai plus largement à décliner le plan national d’adaptation au changement climatique partout en France », ajoute-t-elle.

Certes, l’énergie retourne dans le giron de Bercy. Mais la ministre de la Transition écologique, qui se déclare « en ligne » avec son collègue de l’Economie Eric Lombard, « restera bien entendu associée aux enjeux de la décarbonation de l’industrie », promet son entourage. Et de préciser : « La prochaine étape en matière d’énergie, c’est désormais l’industrialisation des filières vertes et l’électrification de l’industrie. »

Le défi forestier

L’entrée de la forêt constitue la principale nouveauté, dans les compétences d’Agnès Pannier-Runacher. En passant de la rue de Varenne à l’hôtel de Roquelaure, la responsabilité du tiers du territoire métropolitain ravive le débat entre écologie, économie et demande sociale : quel point d’équilibre trouver, entre les services attendus du puits de carbone, le bien-être des humains, la préservation de la biodiversité et la productivité à court terme dans les domaines de l’énergie et de la construction ?

Les premiers mots de la ministre semblent faire pencher la balance du  côté des bénéfices sociétaux et écologiques : « Les forêts, ce sont nos paysages. C’est notre patrimoine. Ce sont aussi à la fois des victimes directes du dérèglement climatique et des éléments essentiels pour la réussite de la transition écologique. Je serai donc très attentive à ce que nous en agissions pour une gestion durable. »

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