Aisne : comment fabriquer de la pierre en quelques heures

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François Waendendries compte commercialiser son invention en début d'année prochaine.

C'est l'invention du siècle ! Avant d'arriver à ce degré d'assurance, François Waendendries a passé pas mal de temps dans son laboratoire. Plus de dix-huit ans, à raison de dix heures par jour, débouchant sur quelque 15 000 échantillons de test, détaille cet ancien architecte de 76 ans. Dans son moulin, à Sissy, près de Saint-Quentin (Aisne), il est parvenu à mettre au point un procédé chimique doux, par voie liquide, baptisé « lithosynthèse », capable de créer un liant minéral à partir de composants naturels, de réactifs minéraux et d'eau.

Brevetée, cette pâte de pierre est produite sans énergie, ni émission de CO et durcie à l'air ambiant. François Waendendries obtient ainsi « des pierres résistantes comme le béton, inerte comme le verre et incombustible » en quelques heures seulement. Quand la nature, elle, y parvient… en 100 000 ans.

Enduit, coulé, moulé ou imprimé

Le matériau du Saint-Quentinois peut être enduit, coulé, moulé ou encore imprimé. Ses hautes caractéristiques mécaniques et environnementales offriraient, d'après son inventeur, des débouchés considérables. Le secteur du BTP bien sûr, mais aussi l'industrie, l'automobile, l'aéronautique et même la santé ou l'art. « Notre pierre sera proposée au prix d'un béton blanc », indique l'entrepreneur, qui a créé la société Minéalithe pour porter son projet et commercialiser les produits finis.

Pour passer à l'étape industrielle, ce dernier est en train de construire une unité de production, toujours à Saint-Quentin, qui devrait être mise en service très prochainement et inaugurée courant juin. Elle effectuera un mois de test, avant de rentrer pleinement en activité. L'usine sera dotée d'une capacité maximale de production de deux tonnes de pâte de pierre par jour. Cette année, François Waendendries voudrait sécuriser 2 M€, en plus du million déjà collecté. La commercialisation devrait commencer l'an prochain. Le dirigeant de Minéalithe, qui emploie trois salariés, annonce avoir noué des partenariats ou être en discussions avancées avec de grands noms du secteur de la construction, entre autres.

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